II vise à relever la dimension sociale des acteurs des médias face à diverses précarités.
Ce, pour offrir une assistance complémentaire aux dispositifs classiques de protection sociale dans le but d’améliorer les conditions de vie des journalistes grâce à des aides d’urgence, des formations et un accès à la protection sociale.
Mais également de renforcer la durabilité du secteur par un plaidoyer permanent auprès des décideurs et des partenaires stratégiques des médias. Son lancement officiel a eu lieu samedi à la Maison de la Presse sous le parrainage d’Issa Arsina Cissé, Président du Forum des Cadres et Notabilités des Régions du Nord et du Centre pour la Paix et la stabilité au Mali.
La cérémonie de lancement était couplée à la clôture de la Semaine nationale de la liberté de la Presse (SENLIP) lancée à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la Presse (3mai).
Au présidium, le Président de la Maison de la Presse Bandiougou Danté était entouré de la représentante de la Haute Autorité de la Communication (HAC), la doyenne Ramata Dia, du Président du Comité de gestion de FonsoPress, Bassidiki Touré, le parrain Arsina Cissé. Tout cela en présence de nombreux invités et acteurs des médias au Mali.
Premier à intervenir, le Président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté a souligné que ce projet est pour la préservation de la dignité et de l’honneur des Hommes de presse du Mali. « Combien de fois, n’avons-nous pas vu sur les réseaux sociaux, des visages des journalistes désespérés à la tête d’un soutien pour se soigner. Quelle honte ! Pour des gens considérés étant comme des modèles, qui ont émerveillé à travers le monde…» a-t-il martelé. Qu’aujourd’hui, avec le FonsoPress, la presse a décidé de prendre son destin en main. Avant de dire compter sur l’accompagnement des bonnes volontés à enrichir ce compte. Cependant, il espère sur la cotisation des membres de FonsoPress pour sa réussite qui permettra de soigner et d’aider dans l’anonymat et dans la dignité.
Trois organes pour veiller à la viabilité du fonds
Après avoir fait part de la vision de FonsoPress, le Président du Comité de gestion, Bassidiki Touré a spécifié que ce fonds repose sur une gouvernance participative, inclusive et transparente, structurée autour de trois organes principaux que sont : le Conseil d’Administration, composé de 13 membres issus du secteur des médias et présidé par un président élu. Le CA constitue ainsi l’organe stratégique du Fonds qui définit la politique générale, approuve le budget et les programmes annuels, valide les rapports financiers, modifie les statuts, et se prononce sur les questions sensibles comme les exclusions ou la dissolution du Fonds.
Parlant du Comité de Gestion du Fonds, il a indiqué qu’il est formé de sept membres à savoir le Président, le/la Secrétaire administratif, le/la Trésorier, le/la Trésorier adjoint, le/la Secrétaire à la mobilisation, le/la Secrétaire au développement et le/la Secrétaire aux relations extérieures. Sa mission est de mobiliser des ressources additionnelles aux cotisations, et de veiller à une répartition équitable, transparente et rigoureuse des ressources du Fonds.
Peut être membre de l’association, éclaire M. Touré, toute personne relevant d’une presse légalement créée et tout journaliste ou agent de presse exerçant à titre privé ou dans une entreprise de presse. « L’adhésion au ‘’Fonds de Solidarité de la Presse’’ est volontaire. Elle se fait par demande écrite adressée au président du comité de gestion qui la soumet au conseil d’administration pour approbation ou rejet »a-t-il détaillé.
Convergence de vues sur la portée de ce fonds
Le parrain Arsina Cissé s’est dit honoré sur le choix de parrainage. Par la suite, il a nourri l’espoir que ce fonds représente bien plus qu’un soutien financier, pour être un symbole de reconnaissance pour le rôle essentiel que les professionnels de l’information joue dans la société.
« Le Fonds de solidarité de la presse s’inscrit dans une logique de soutien. Il vise à encourager la qualité, l’éthique et l’innovation… Je souhaite que ce Fonds ne soit pas un simple instrument de secours ponctuel, mais bien un levier de transformation structurelle » a-t-il déclaré.
La doyenne Ramata Dia, au nom de la HAC a salué cette action entreprise par la presse malienne. Et d’affirmer que l’institution a pour mission aussi d’appuyer la presse. Une mission méconnue au détriment de la mission de régulation, d’où sa présence à ladite cérémonie. Elle a demandé la partition de tout un chacun pour la réussite de cette noble initiative.
Sous le rythme de la Kora de Madou Sidiki Diabaté, elle a procédé à la signature du document d’adhésion de FonsoPress, suivi du Président Danté et de tous les acteurs présents de la Presse malienne.
Mariam Sissoko