Avec un calendrier établi pour rencontrer le FSD, la COFOP et toutes les autres composantes du paysage politique, le président Dr Bocary dévoile les ambitions de l’alliance EPM pour la réussite du dialogue politique inclusif initié. Cette sérié de rencontres est envisagée, selon lui, avant le démarrage des travaux de validation des termes de référence.
Ce samedi 24 août, la capitale Bamako est suffisamment arrosée par la pluie. Difficile donc de regagner les lieux de travail, mais les Bamakois en sont habitués, et annuler une rencontre politique à cause de la pluie, équivaudrait donc à un suicide pour les politiciens.
C’est en cette journée pluviale que se sont ouvertes, pour prendre fin le lendemain, les travaux de la 4e assise de l’Alliance politique et électorale, ‘’Ensemble Pour le Mali’’ sous la présidence du Premier ministre, ministre de l’économie et des finances, Dr Boubou Cissé, à Orpheus Dream Village Hôtel de Missabougou.
Outre le Président Bokari Tréta, les présidents ou représentants des partis membres de l’EPM étaient présents à la rencontre. Au cours de laquelle il a été a abordé et développé des thèmes, entre autres, la révision de la constitution, l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, le plan de sécurisation du pays, la loi électorale et la lutte contre la corruption en prélude à la tenue du dialogue politique inclusif.
Premier soutien politique du gouvernement, l’alliance EPM est consciente de son rôle dans la réussite du dialogue politique, initié par le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita.
Pour ce faire, un comité scientifique est mis en place présidé par Ibrahim Bocar Bah, président de l’UM-RDA, et examine déjà les voies et moyens pour que le dialogue politique en cours, puisse réussir.
L’objectif principal de la présente assise, comme peut-on lire dans les TDR, consiste à préparer les membres de l’EPM à la tenue prochaine du dialogue politique inclusif en vue de dégager une vision partagée et d’harmoniser les points de vue sur les questions essentielles.
Harmoniser les positions
Il s’agit aussi d’amener les partis politiques membres de EPM à se concerter de manière approfondie sur les questions pertinentes de la vie de la nation, de répertorier à travers les échanges, les questions prioritaires de notre pays, en vue d’harmoniser les positions sur les questions identifiées.
La rencontre va permettre également, selon les responsables de l’alliance EPM, de définir les voies à suivre en vue de restaurer la confiance entre les citoyens et les partis politiques et ceux-ci entre eux, et enfin contribuer à la réussite du dialogue politique inclusif.
S’agissant des thèmes constituants les travaux de la rencontre, le président du comité scientifique Ibrahim Bocar Bah a estimé que ces questions doivent être mieux connues et sues du public. « Certains points de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali doivent être encore expliqués, indique le président de l’UM-RDA, qui estime de même pour la révision constitutionnelle dont il est important d’identifier des dispositions essentielles pouvant faire l’objet d’une révision consensuelle ».
Cet exercice démocratique, credo de l’alliance EPM, prend en compte la loi électorale en examinant et analysant ses forces et faiblesses, le mode de scrutin et organes de gestion. La question de la gouvernance n’est pas en reste.
Les échanges ont porté aussi sur la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et la délinquance financière, sans oublier le degré d’efficacité des structures en charge de freiner le fléau.
Au regard de la lourde mission que l’EPM s’est fixée pour la réussite du dialogue politique inclusif en rassemblant davantage la classe politique, Bocari Treta a annoncé que cette semaine sera chargée en activités pour son regroupement.
«Le triumvirat a rendu disponible les avant-projets de termes de référence du dialogue politique. Au sein de l’EPM, nous avons pris des dispositions pour assurer leur modification et distribution avec tous les partis politiques membres pour qu’ils s’approprient en profondeur en vue de l’atelier de validation », affirme le président Treta. Ensuite, ajoute-t-il, une rencontre des partis politiques signataires de l’accord politique de gouvernance aura lieu autour du Premier ministre, courant cette semaine. Il est également envisagé une rencontre entre le Président IBK et sa majorité afin de lui présenter les travaux de la 4e assise avant d’aller à la validation des termes de référence du dialogue politique inclusif.
Dans la même logique, aux dires de Treta, ils ont parlé avec Abdoulaye Amadou Sy au nom de la COFOP et l’honorable Soumaïla Cissé au nom du FSD pour éventuellement envisager une rencontre entre l’EPM, les COFOP, FSD et toutes autres composantes de notre paysage politique avant le démarrage des travaux de validation des termes de références.
L’essentiel demeure
Saluant le dynamisme de la direction de l’EPM, le Premier ministre a noté qu’un regroupement comme l’EPM a besoin de se préparer pour une échéance aussi importante que le dialogue politique inclusif. Pour lui, malgré les défections au sein de ce regroupement, l’essentiel demeure.
« Le dialogue politique inclusif est la première prescription de l’Accord politique de gouvernance dont l’EPM est signataire et a même contribué à façonner », reconnait Boubou Cissé avant d’ajouter que pour la tenue du dialogue en cours, l’EPM doit pouvoir s’illustrer dans la qualité de sa contribution.
Estimant que ‘’Ensemble pour le Mali’’ reste un projet politique, rassembler pour le Mali est le plus grand besoin des Maliens. Puis, le chef du gouvernement de trancher : ‘’Si notre projet c’est le Mali, alors le dialogue politique est un rendez-vous que nous ne pouvons rater’’.
« La réussite du dialogue demeure une obligation pour nous tous. Nous réussirons si nous allons avec la ferme conviction que c’est, désormais notre présent et le futur qui est en jeu », estime-t-il. C’est pourquoi, a-t-il conclu, « nous avons encore besoin de l’EPM pour ensemble tirer notre pays de la crise politico institutionnelle dans laquelle il se trouve pour ramener la paix de manière durable ».
Ousmane MORBA
Source: L’Observatoire