Les Maliens Habib Sylla et Seydou Kane (deux richissimes opérateurs économiques installés à Libreville) sont pris pour cibles par des manifestants gabonais hostiles à la réélection du président sortant. On leur reproche leur attachement à Bongo.
Depuis la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de samedi dernier au Gabon donnant le président sortant réélu avec 49,80 % des voix, les Maliens sont pris pour cible par les contestataires.
Habib Sylla, président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur, et Seydou Kane, réputés proches du Palais du bord de mer, sont des cibles de l’opposition, assurent des témoins. Mercredi, de jeunes Gabonais n’ont pas hésité à affronter d’autres Maliens anonymes et à saccager leurs biens et magasins.
Les échauffourées liées à la contestation des résultats électorales ont éclaté après que la porte-parole de la commission électorale a lu les résultats de l’élection présidentielle à la télévision nationale.
Les partisans du candidat de l’opposition refusant la défaite de Jean Ping (48,23 %), sont descendus dans les rues pour protester. Ils sont sortis en masse, criant leur colère et dressant les barricades.
La police et la gendarmerie déployées pour assurer la sécurité sont intervenues pour arrêter les manifestants à l’aide de matraques et de gaz lacrymogènes.
Scandant des slogans hostiles à leur adversaire et muni, pour certains, de projectiles, les manifestants ont incendié mercredi une aile de l’Assemblée nationale.
Les violences postélectorales sont monnaies courantes en Afrique. Elles avaient atteint leur pic en Côte d’Ivoire en 2010.
Hawa Sy
Source: L’Indicateur du Renouveau