Sensibiliser les populations de Bamako, Koutiala et Ségou sur les multiples dangers des effets des changements climatiques via des expressions artistiques ; les amener à un changement de comportement pour changer la tendance ; apporter la contribution de la culture au développement durable, sont entre autres, les objectifs de ce projet initié par l’Association Famu Danse, Copier-coller et les Ateliers Medics, en partenariat avec Sanuva et l’Institut Français de Paris.
Les organisateurs ont animé une conférence de presse, le mardi 23 février 2021 au siège de l’Union d’Associations Artistiques et Culturelles « le Fil » afin d’attirer l’attention de tous sur les menaces que constituent les déchets qui nous côtoient chaque jour et d’informer l’opinion sur les grands axes du projet pour renverser la tendance. Dans le but de lutter contre les effets nocifs des changements climatiques, de réduire les effets des changements climatiques, le rôle des artistes est crucial. C’est dans le but de jouer pleinement ce rôle qu’ils ont décidé ce projet dénommé ‘’Plastik toxik partout’’. « Au Mali, les déchets sont brulés et dégagent des fumées toxiques que respire la population. A Bamako, des montagnes de déchets ont fini par former de nouveaux paysages. On considère les décharges comme des éléments géologiques naturels. Les rivières de plastique se déversent dans les rues, recouvrent les trous comme des flaques, on les enjambe, saute au-dessus, les esquives de justesse à moto », a déploré le Directeur artistique de Kuma So Théâtre, Lamine Diarra, avant d’annoncer qu’un artiste face à ce constat et en partant de son inspiration et garce à son langage artistique rend sensible ce constat pour une grande franche de la population et les incite à changer de comportement. Selon lui, les objectifs du projet ‘’plastik toixik partout’’ sont : contribuer à l’atteinte des objectifs 4.7 des ODD d’ici à 2030 ; faire en sorte que tous les jeunes acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, notamment par l’éducation en faveur du développement et de modes de vie durables, des droits de l’Homme, de l’égalité des sexes, de la promotion d’une culture de paix et de non-violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité culturelle et de la contribution de la culture du développement durable ; mettre les artistes maliens et Français en capacité d’intégrer les questions de protection de l’environnement dans leur travail de création et dans leur message artistique ; renforcer le rôle de l’artiste et la place de l’art dans l’éveil des consciences des publics éloignés de l’information sur la protection de l’environnement entre autres. Daouda Keita de Famu Danse et Tidiane N’Diaye de copier-coller, ont évoqué que les artistes occupent une place prépondérante dans ce combat contre les effets nocifs des changements climatiques et ce projet qui sera mis en œuvre à Bamako, Koutiala et Ségou sera une occasion pour eux d’attirer l’attention des populations de ces villes respectives sur les dangers qui guettent notre planète tout en les invitant à un changement de comportement radical pour renverser la tendance.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain- Mali