Créé dans la foulée du coup d’état du 18 août 2021, ce mouvement s’est aussitôt fixé l’objectif de soutenir la transition politique au Mali. Un soutien qui ne peut aujourd’hui que se renforcer après la prise du pouvoir par le Colonel Assimi Goïta qui a toujours bénéficié de son soutien inconditionnel. Et ce redressement ou rectification de la transition bénéficie d’office de l’accompagnement de l’ACRT.
CHOGUEL A LA PRIMATURE : Un compromis utile pour Issa Kaou Djim
Le président du comité stratégique du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), Dr Choguel Kokalla Maïga, a été désigné par son mouvement pour occuper le poste de Premier ministre après la démission du président Bah N’Daw et de son Premier ministre Moctar Ouane, débarqués par les militaires. Pour le président de l’Appel citoyen pour la réussite de la transition (ACRT), Issa Kaou Djim, Choguel est un compromis utile pour diriger l’exécutif. «Il a la capacité intellectuelle de conduire la transition», a-t-il défendu. Le nouveau Premier ministre bénéficiera du soutien de l’ACRT à condition de souffler dans la même trompette que le président de la transition, Colonel Assimi Goïta.
FINANCES : La Banque mondiale suspend ses opérations financières avec le Mali
La Banque mondiale a annoncé vendredi dernier (4 juin 2021) suspendre ses opérations financières au Mali à la suite du coup d’État contre les autorités civiles de la transition le 24 mai dernier. Dans un communiqué, elle a indiqué avoir «temporairement mis en pause les décaissements de ses opérations au Mali pendant qu’elle suit et évalue de près la situation». Une décision qui, selon un porte-parole de l’institution, a été prise «conformément à la politique de la Banque applicable à des situations similaires» à celle survenue au Mali.
Cette annonce est la première qui aura un impact sur le plan économique dans un pays asphyxié. Sur le plan institutionnel, le Mali a déjà été suspendu d’une majorité d’institution comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’Union africaine (UA) ou encore l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui exigent toutes un retour à l’ordre constitutionnel.
Concrètement, la décision de la Banque mondiale se traduit «par le non-traitement des demandes de décaissements reçues après le 24 mai, et de celles reçues mais non traitées avant le 24 mai», souligne le communiqué de presse de l’administration de Bretton Woods qui finance actuellement des projets à hauteur de 1,5 milliard de dollars au Mali.