L’Afrique apparait aux marges des relations internationales. Elle est incluse dans le système international mais se situe à sa périphérie. La géopolitique de l’Afrique ne peut être différenciée des représentations, regards et analyses que les sciences sociales se sont faites d’elle. Elle a profondément changé entre les périodes précoloniales et postcoloniales et conduit aujourd’hui à des Afriques plurielles contrastées.
Le nom d’Afrique a une origine controversée. Il a d’abord désigné l’Ifriqiya (du mot berbère ifri, rochers) ou la Provincia Africa des Romains (l’actuelle Tunisie) puis progressivement le Maghreb et l’ensemble du continent. Les termes d’Afrique noire, puis au sud du Sahara ou subsaharienne ont été successivement utilisés.
La géopolitique de l’Afrique commence par des jeux de représentation et de dénomination mais également de conceptualisation. Les sciences sociales ont vocation universelle mais elles sont également forgées dans des contextes socio- historiques et les grilles d’analyse sont souvent transposées avec des risques de décalcomanie.
Le passé esclavagiste et colonial de l’Afrique n’a pas la même signification pour les Africains que pour les Européens. Cette fracture mémorielle rejoint aujourd’hui une fracture territoriale et historique entre l’Europe et l’Afrique. Source : Géopolitique de l’Afrique (Philippe Hugon).
SAGESSE BAMBARA :
La mère hyène dit : «Il faut s’habituer à marcher à trois pattes, pour se préparer à l’avenir.» S’habituer à peu, même quand on a beaucoup, en prévision des jours de disette.
Source: L’inter de Bamako