Nous vivons dans une société en pleine mutation ou les références d’hier en matière de course hippique ne sont plus les mêmes aujourd’hui. A l’heure des nouvelles technologies de l’information et de la communication, certains parieurs mieux équipés et outillés gagnent plus au détriment des autres parieurs. Le principe de l’égalité des chances n’est tout simplement pas respecté.
Il s’agit du cas des chevaux non-partants à l’issue des courses. Il se trouve, grâce aux nouvelles technologies et aux réseaux des course Hippiques français, que des parieurs connaissent à l’avance et bien avant le PMU-Mali, les numéros des chevaux non-partants. Et puisque le Règlement du PMU prévoit un traitement spécial pour chacun de ces cas de non-partant, ces parieurs parviennent à se faire payer.
Le non partant officiel (NPO) un non partant officiel est un cheval programmé mais qui, pour une raison quelconque est déclaré non partant au moins 24 heures avant le départ de la course. Par conséquent, le PMU français avertit ses partenaires de la non-participation de ce cheval à la course. Les responsables des sociétés de PMU ont, en ce moment le temps d’aviser les parieurs et les revendeurs. Aucun ticket ne doit donc comporter le ou les numéros déclarés non partants officiels. En ce moment les parieurs qui ont déjà enregistré les paris sur le non-partant officiel doivent faire annuler les tickets chez les revendeurs respectifs et les faire remplacer par d’autres numéros.
Les chevaux n’ayant pas pris à la course sont déclarés non-partants. Le PMU français n’a pas le temps matériel d’en aviser les responsables des PMU, qui apprennent en même temps que lui les résultats de l’arrivée. Selon le règlement du PMU-Mali, toutes les combinaisons dont les trois chevaux sont déclarés non-partants sont remboursées.
Toutes les combinaisons comportant les deux premiers chevaux de l’arrivée (quel que soit leur ordre) désignés aux deux premières places suivies d’un non-partant, sont payés à un rapport spécial dit ‘‘Transformé-Couplé’’ (TRC). Son rapport est égal à la moitié de celui du désordre.
Toutes les combinaisons comportant le premiers cheval de l’arrivée désigné à la première place suivi de deux non-partants sont payés à un rapport spécial dit ‘‘Transformé-Simple’’ (TRS). Son rapport est égal à la moitié de celui d’un transformé couplé.
Le non-partant est traité comme si le parieur avait été incapable de déterminer dans l’ordre ou dans le désordre l’arrivée de la course.
Ainsi, le parieur ne peut perdre un pari incluant un non-partant comme si son pari avait été perdant, quelle que soit la place du non partant sur son ticket. Imaginons un peu le contraire, autrement qu’il ait pris part à la course et se soit classé dans la combinaison gagnante.
Voici un exemple au pari tiercé, vous avez joué 2-11-8. Mais le numéro 11 ne court pas et l’arrivée est le 2-12-8. Votre pari est perdant par ce que si le 11 avait couru et terminé dans les trois premiers, le 8 que vous avez joué 3èmeaurait terminé 4ème.
Au contraire, si l’arrivée de la course est 2-8-12, le décor change : si le 11 avait couru et s’était classé premier (11-2-8), deuxième (2-11-8) ou troisième (2-8-11), vous auriez touché soit l’ordre ou le désordre. Le non partant est traité pour chaque combinaison comme s’il avait pris part à la course.
Parfois des parieurs disent : ‘‘Mais pourquoi ne pas rembourser purement et simplement tous les paris tiercés incluant un non-partant ?’’ Par ce que, pour revenir à l’exemple ci-dessous, ceux qui avaient joué 2-8-11 seraient déçus de ne percevoir aucun gain, alors que les autres auraient perdu de toutes façons.
A priori, la réponse est simple quand on sait que le décret N°94-273/PRM fixant le règlement du Pari Mutuel Urbain nous dit dans son article 4 que : l’engagement d’un pari au PMU-Mali implique l’adhésion sans limite ni réserve à toutes les dispositions du règlement…..
Nous venons là d’évoquer un paragraphe qui exige le rappel de quelques points importants du Règlement du Pari Mutuel Urbain qui comporte 5 titres et 65 articles traitant des dispositions à prendre, par le parieur pour un comportement confortable vis-à-vis du PMU-Mali.
Les parieurs rencontrés ignorent, pour la plupart, l’existence de ces textes ; une carence que nous ne saurions qualifier. Il est plus que jamais nécessaire et temps pour le nouveau PMU-Mali de faire recours, une fois de plus, aux journaux hippiques, aux médias publics et privés afin d’informer les parieurs de leurs droits et devoirs.
Ce, d’autant que l’égalité des chances reste une loi de la république du Mali et surtout que les parieurs jouent les uns contre les autres.
Issiaka COULIBALY
Source: La Sentinelle