La Plate-forme de lutte contre la corruption et le chômage (PCC) a animé le samedi 8 juin 2019 une conférence d’information sur les modalités de lutte contre la corruption et les perspectives d’activités de la Plate-forme. C’était au Conseil national du patronat du Mali (CNPM), sous la présidence de Pr. Clément Dembélé, conférencier.
Pr. Clément Dembélé et ses amis continuent leur combat pour l’élimination de la corruption au Mali. Samedi dernier, ils ont réaffirmé leur dédicace à travers une conférence axée sur leur programme d’activités.
Selon Pr. Clément, les rapports du Bureau du vérificateur général, de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei), du Programme alimentaire mondial (Pam), du FMI, du Cabinet Carez, entre autres, font état de plus de 250 milliards de F CFA détournés chaque année au Mali, soit l’équivalent de 1250 écoles pour 900 000 enfants scolarisés.
En termes d’emplois, il est possible avec ce montant de recruter 70 000 personnes par an pour un salaire moyen de 297 619 F CFA par mois, soit 350 000 emplois sur cinq ans. Suivant les explications du conférencier, les causes de la corruption sont, entre autres, la cupidité, l’arrivisme sans limite, l’incompétence et l’absence de transparence, l’impunité et la complicité en bande organisée, la détérioration des valeurs culturelles en faveur d’une société du paraître.
S’agissant des faits du chômage au Mali, selon toujours les mêmes rapports, 12 000 diplômés sortent chaque année pour seulement 3 % de taux d’employabilité. Les structures d’emploi au Mali comme l’ANPE, l’Apej, le Fafpa n’atteignent pas 2 % d’absorption globale du chômage.
Pr. Dembélé a rappelé que la misère et l’isolement, l’insuffisance alimentaire, la vulnérabilité face au terrorisme, les violences intercommunautaires… sont les principales conséquences du chômage au Mali. “En luttant contre la corruption, on peut permettre à 1 750 000 Maliens de vivre décemment et d’avoir accès aux services de bases fiables en 5 ans”.