Lundi dernier, une rencontre a regroupé les responsables du collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 et le ministre de l’Education nationale autour du Plan de sauvetage de l’année scolaire en gestation. Au cours de cette rencontre, il est apparu des divergences entre les syndicalistes et le département sur certaines mesures préconisées par le gouvernement.
Selon un syndicaliste joint au téléphone ; hier mercredi, les deux parties ne se sont pas entendues sur deux points essentiels, à savoir la programmation des cours les week-ends (samedi) ainsi que le dépassement du volume horaire par semaine (heures supplémentaires). Dans les jours à venir, précise notre source, le collectif entend signifier sa position aux autorités sur ce nouvel emploi du temps qu’il rejette pour le moment. Mais tout porte à croire que les discussions ne seront pas faciles entre les deux parties quand on sait que les syndicalistes reprochent au gouvernement sa démarche unilatérale dans le cadre de l’élaboration de ce plan.
« Nous n’avons pas été associés à l’élaboration de ce document et nous allons les faire parvenir la position commune des membres du collectif sur les différents points de ce nouvel emploi du temps que proposé par le ministre », a indiqué l’un des responsables dudit collectif.
De son côté, une source proche du ministère de l’Éducation nationale a relativisé ces divergences avant d’ajouter que ‘’rien n’est encore arrêté dans le cadre de l’élaboration de ce plan’’.
« Les syndicats sont nos partenaires et je suis sûr que nous allons certainement nous comprendre », a-t-il rassuré.
Rappelons que ce 18 mai 2019 un accord a été signé entre le collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 et le gouvernement après plusieurs mois de grève.
Cet accord arraché au forceps avait suscité beaucoup d’espoir chez autorités politiques, enseignants, parents d’élèves et élèves face à la perspective d’une année blanche qui se profilait à l’horizon.
Si l’ouverture des classes, ce lundi 20 mai 2019, a été un ouf de soulagement, force est de constater que les deux parties sont encore loin d’accorder les violons dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord du 18 mai.
Par Abdoulaye OUATTARA
Info-Matin