Face à la faible représentativité des femmes dans les instances de prise de décision, le ministère de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à travers la direction nationale de la promotion de l’Enfant et de la Famille, en collaboration avec les affaires mondiales Canada, dans le cadre de l’appui budgétaire sectoriel, a abrité dans ses locaux, le vendredi 22 novembre, les travaux de la session de plaidoyer sur la place des femmes dans les instances de décision et leurs droits en santé de la reproduction au Mali.
Prennent part à l’exercice de plaidoyer, l’association des municipalités du Mali (AMM), la fédération nationale des associations de santé communautaire (FENASCOM), les organisations de la société civile, et le Haut Conseil des Collectivités du Mali pour leurs engagements dans le combat des femmes pour les postes de décision avec moins de risques sur leur santé.
L’idéal, aux yeux de ces associations, est que les femmes surmontent les obstacles, pour leur permettre de prendre part à la gestion publique de façon importante et de mener une vie reproductive épanouie, avec moins de risque sur leur santé.
Pour la ministre de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Diakité Aïssata Kassa Traoré, le programme d’action de Beijing, ayant affirmé que les femmes ont le même droit que les hommes de participer à la gestion des affaires publiques, et peuvent contribuer à redéfinir les priorités politiques, est à inscrire dans les programmes politiques, car il a éclairé d’un jour nouveau les questions politiques générales.
Il ressort de ce programme deux objectifs stratégiques majeurs que sont : assurer aux femmes l’égalité d’accès, la pleine participation aux structures du pouvoir et de la prise de décisions et le renforcement des capacités des femmes pour leur permettre de participer à la prise de décisions, et d’exercer des responsabilités.
Cependant, sur le continent africain, singulièrement au Mali, si les femmes sont des agents économiques très dynamiques, leur présence au sein des instances de prise de décisions reste faible. Elle estime que les femmes sont sous représentées à tous les niveaux.
Leur participation à la prise de décision politique est généralement peu significative, d’où la non prise en compte des besoins spécifiques des femmes dans les projets et programmes de développement. Occasion pour Mme la ministre de rappeler le programme national genre et la » 052 » instituant des mesures pour promouvoir le genre, dans les fonctions nominatives et électives, qui ont permis d’améliorer la représentativité des femmes dans les instances de décision. Malgré les avancées enregistrées poursuit Dr Diakité Aïssata, la représentativité des femmes aux organes et instances de décision des organisations de la société civile demeure faible. A titre illustratif, le taux de représentativité des femmes, au sein de la fédération nationale des associations de santé communautaireest de 22% au niveau national et 17% au niveau régional.
F. Mah Thiam KONE
Source: l’Indépendant