Paris – Le Premier ministre Edouard Philippe se rendra au Mali du 22 au 25 février, ont annoncé lundi ses services, soulignant la volonté de la France de maintenir son “effort sécuritaire” et son “engagement économique” en faveur de ce pays, au coeur de la lutte contre les groupes jihadistes.
Accompagné des ministres des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, des Armées Florence Parly et du secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur Laurent Nunez, il rencontrera son homologue malien, Soumeylou Boubèye Maïga ainsi que le président Ibrahim Boubacar Keita, selon un communiqué de Matignon.
Edouard Philippe, qui avait annulé une visite prévue en avril 2018 en raison d’un mouvement social contre la réforme de la SNCF, doit “notamment évoquer le soutien de la France à la stabilité du Mali” et le “renforcement” du partenariat économique avec ce pays.
“Ce soutien passe par le maintien de notre effort sécuritaire et par un engagement économique au travers d’investissements d’entreprises françaises dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, des infrastructures mais aussi par la contribution des entrepreneurs de la diaspora malienne en France venus lancer des projets au Mali”, soulignent ses services.
Edouard Philipppe doit également rencontrer les forces françaises engagées dans le cadre de l’opération Barkhane, plus importante opération extérieure française, qui depuis 2014 lutte contre les jihadistes au Sahel (Mali, Burkina, Niger, Tchad, Mauritanie).
Florence Parly avait réaffirmé en janvier que Barkhane (4.500 hommes) resterait présente au Sahel “tant que cela sera nécessaire, ce qui ne veut pas dire que nous avons vocation à être éternels”.
Le Mali abrite également le quartier général du G5 Sahel, une force constituée par cinq Etats du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad). Celle-ci est en train de reprendre ses activités après avoir connu un coup d’arrêt avec l’attaque de son QG le 29 juin à Sévaré, dans le centre du Mali.
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AFP