La 4è session ordinaire du Comité de pilotage du Projet de gestion des ressources naturelles et changements climatiques (PGRNCC) s’est tenue hier à l’hôtel Massaley. Les participants, dont les préfets et les présidents des conseils des cercles concernés (Nara, Nioro et Banamba) et des représentants des départements ministériels et de la Banque mondiale, ont fait l’état de la mise en œuvre des recommandations issues de la dernière session. L’ouverture des travaux était présidée par Biramou Sissoko, conseiller technique au ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. Selon le technicien, « notre existence et notre futur sont fortement menacés par les changements climatiques ». Le PGRNCC, qui intervient dans les cercles de Nara, Nioro et Banamba, est donc une réponse, pour asseoir de façon durable, la résilience des populations du Sahel aux changements climatiques. Faut-il le rappeler, l’objectif de ce projet est la mise à échelle des pratiques de gestion durable des terres (GDT) qui devraient permettre aux populations ciblées de mieux valoriser leurs pratiques et systèmes de production. Cela, à travers une intégration systématique des techniques et technologies résilientes aux changements climatiques. Déjà, sur le terrain, la mise en œuvre du projet a permis d’atteindre des résultats satisfaisants. Biramou Sissoko a mis l’accent, au titre de la composante gouvernance et communication, sur le renforcement du Système national de gestion de l’information environnementale (SNGIE) existant, la formation et la sensibilisation sur l’utilisation des prévisions hydrologiques et météorologiques saisonnières par les producteurs. S’agissant de la composante amplification des pratiques de gestion durables des terres, le Conseiller technique a souligné la promotion de la gestion durable de la diversité biologique, l’appui à la promotion des modes de production et de consommation traditionnels durables, le renforcement des capacités des comités locaux de gestion et l’appui à l’aménagement et à la gestion des parcours pastoraux. Aussi, la composante diversification des modes et moyens de subsistance a enregistré des résultats. Au nombre desquels, Biramou Sissoko a noté le financement et l’exécution des 254 projets d’activités génératrices de revenus dans 14 communes et la sélection de 200 projets d’activités génératrices de revenus (AGR), dont 82 pour les femmes pour un montant prévisionnel de 9,4 millions de Fcfa. Enfin, les résultats de la composante coordination et suivi-évaluation des activités du projet ont porté sur la mise en place du dispositif de suivi-évaluation, l’adoption des mécanismes de collecte et de traitement des données. S’y ajoutent la mise en œuvre de mécanisme et d’outils de suivi de séquestration du carbone, la gestion et le suivi des mesures de sauvegarde environnementales et sociales. « Ces résultats ont engendré un taux global d’exécution de 62,61% avec des variances tant au niveau des différentes composantes qu’au niveau des structures de mise en œuvre », a affirmé M. Sissoko. Ce taux d’exécution, certes satisfaisant, est en deçà des attentes. Ainsi, Biramou Sissoko a exhorté les participants à cette 4è session à examiner avec clairvoyance les projets de documents à eux soumis afin de garantir au projet l’atteinte des résultats escomptés. Lesdits documents concernaient l’état de la mise en œuvre des recommandations, le rapport d’activités 2016 et son budget et le Programme de travail et du budget annuel (PTBA) 2017 révisé. Le conseiller technique n’a pas manqué d’adresser les remerciements du gouvernement du Mali à la Banque mondiale, dont « la volonté et l’engagement sans faille aux côtés de notre pays ont permis la conception et la mise en œuvre de ce projet ».
Issa DEMBÉLÉ
Source: Essor