S’exprimant pour la première fois depuis dimanche, le chef de l’État, qui a provoqué les élections en décidant le 9 juin de dissoudre l’Assemblée, a estimé que “personne ne l’avait emporté”.
“Aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires”, écrit M. Macron dans une lettre aux Français publiée dans la presse régionale mercredi, alors qu’il se trouve à Washington pour le sommet de l’Otan.
Les élections législatives, marquées par une percée historique de l’extrême droite au premier tour, ont finalement abouti à la constitution d’une assemblée tripartite dans laquelle l’alliance de gauche est arrivée en tête (190 à 195 sièges), suivie par le camp présidentiel de centre droit (autour de 160 sièges), et l’extrême droite (143 sièges).
Dans sa lettre, le président demande “à l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines”, d’engager “un dialogue sincère” pour constituer un “large rassemblement”, sans désigner précisément les forces politiques qu’il vise.
“Ce rassemblement devra se construire autour de quelques grands principes pour le pays, de valeurs républicaines claires et partagées, d’un projet pragmatique et lisible”, ajoute M. Macron. “C’est à la lumière de ces principes que je déciderai de la nomination du Premier ministre”, poursuit le chef de l’État.
“D’ici là, le gouvernement actuel (du Premier ministre Gabriel Attal, NDLR) continuera d’exercer ses responsabilités, puis sera en charge des affaires courantes comme le veut la tradition républicaine”, écrit M. Macron, alors que la France accueille les Jeux olympiques dans moins de trois semaines.
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