Vendredi 18 avril 2025 restera une date marquante dans les annales de la Défense nationale au Mali. Dans la salle solennelle du Palais de Koulouba, s’est tenu un Conseil supérieur de la défense nationale d’une intensité particulière, placé sous la haute présidence du Chef de l’État et Chef suprême des Armées, le Général d’armée Assimi Goïta. À ses côtés, les plus hauts gradés des Forces armées maliennes (FAMa) ont échangé en toute franchise sur l’état sécuritaire du pays et défini les nouvelles orientations stratégiques pour les années à venir.
Bamada.net-L’atmosphère, bien que studieuse, était chargée de détermination. Autour du Président de la Transition, se trouvaient notamment le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général de corps d’armée Sadio Camara, et le chef d’état-major général des Armées, le Général de division Oumar Diarra.
Une évaluation sécuritaire rassurante
Après des heures de délibération approfondie, le constat est clair : le Mali a enregistré des avancées significatives sur le front sécuritaire. Les succès enregistrés dans le cadre de l’opération Maliko témoignent non seulement de l’efficacité des nouvelles stratégies militaires, mais aussi de la synergie croissante entre les FAMa et les populations civiles.
« Ce bilan positif est le fruit de la clairvoyance du Chef de l’État, de la bravoure du soldat malien, mais aussi du soutien indéfectible du peuple », a déclaré, avec une satisfaction non dissimulée, le Général de corps d’armée Sadio Camara à la sortie de cette session de plus de trois heures. Pour le ministre, l’Armée malienne d’aujourd’hui est à des années-lumière de celle de 2020, tant par son équipement, sa formation que par son moral.
Une armée nouvelle pour un Mali nouveau
Le Conseil supérieur de la défense nationale ne s’est pas contenté d’évaluer le passé. Il a surtout préparé l’avenir. Le Président Assimi Goïta, fidèle à sa ligne de fermeté, a réitéré son ambition de voir le Mali doté d’une armée « puissante, respectée, et résolument tournée vers la défense de l’intégrité territoriale et des valeurs républicaines ».
« Le Chef suprême des Armées nous a donné des instructions claires : il ne sera plus jamais question que le Mali soit humilié ou fragilisé par qui que ce soit. Nous devons faire honneur au sacrifice du peuple malien », a affirmé le ministre Sadio Camara dans un ton empreint de gravité et de détermination.
Dougoukoloko 2025-2030 : cap sur la consolidation
Dans la foulée, le chef d’état-major général des Armées, le Général Oumar Diarra, a dévoilé un plan stratégique ambitieux baptisé « Opération Dougoukoloko 2025-2030 ». Cette nouvelle initiative vise à consolider les acquis de l’opération Maliko et à renforcer durablement la présence de l’État sur l’ensemble du territoire national.
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« Dougoukoloko n’est pas seulement un plan militaire. C’est une vision intégrée qui articule défense, redéploiement administratif et développement local. Nous devons gagner non seulement la guerre contre le terrorisme, mais aussi celle du retour de la gouvernance dans les zones jadis délaissées », a expliqué le Général Diarra. Il a également insisté sur la nécessité de prendre en compte les défis liés à la géographie vaste et aux frontières poreuses du Mali.
Un message ferme à l’endroit des ennemis du Mali
Mais au-delà des chiffres et des plans, ce Conseil a aussi été le théâtre d’une déclaration forte du ministre Sadio Camara, devenue virale dans les heures qui ont suivi.
« Ceux qui pensent nous intimider ou nous déstabiliser se trompent lourdement », a-t-il lancé avec vigueur. « L’adversité, qu’elle soit interne ou externe, ne fait que raffermir notre détermination. Le Mali a changé, son armée aussi. »
Une réponse directe, à peine voilée, aux pressions étrangères, aux manipulations informationnelles et aux actions subversives internes qui cherchent à remettre en cause l’indépendance du Mali et les choix stratégiques de sa Transition.
Un soutien populaire en béton
Le Général Camara a tenu à rendre un hommage appuyé à la résilience du peuple malien, qui continue de faire front aux défis multiples : insécurité, sanctions, désinformation. « Sans le soutien du peuple, aucune réforme ne serait possible. Aujourd’hui, nous sentons une adhésion forte de nos concitoyens à la refondation en cours », a-t-il ajouté.
Un sentiment partagé dans de nombreuses localités où les populations saluent les efforts des FAMa et la volonté des autorités de restaurer l’autorité de l’État dans les zones sensibles.
Un tournant stratégique
La mise en œuvre du plan Dougoukoloko s’annonce comme un tournant stratégique dans la reconquête et la stabilisation du territoire malien. Son succès dépendra non seulement des moyens mis à disposition des forces, mais aussi d’une coordination renforcée entre les différents acteurs étatiques et communautaires.
Le Mali a désormais les yeux tournés vers 2030, avec l’objectif ferme de ne plus jamais retomber dans les errements du passé. Comme l’a dit un haut gradé présent à Koulouba, « la guerre asymétrique que nous menons est une guerre de patience, d’intelligence et d’endurance. Et le Mali est prêt à la gagner. »
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BEH COULIBALY
Source: Bamada.net
