Les projets Soprotrilad, Dexis et Netafim ont organisé une journée de visite de terrain sur la parcelle de test d’irrigation goutte à goutte du riz. C’était le jeudi 27 juin dernier à Baguinéda en présence des partenaires techniques et financiers du projet, ainsi que le conseiller technique au ministère de l’Agriculture, Bourama Tangara.
“Inévitablement, le système goutte à goutte deviendra la technique d’irrigation la plus simple au Mali”, prédit un spécialiste du ministère de l’Agriculture. Le thème de cette journée était “que chaque goutte compte, tester une agriculture intelligente pour renforcer la sécurité alimentaire”.
Selon les représentants du Dexis, le recours aux techniques traditionnelles d’irrigation par inondation et les énormes fluctuations des précipitations annuelles ont eu de graves répercussions sur les systèmes pluviaux et gravimétriques du pays. Ce qui a affecté à leur tour les producteurs de riz.
Depuis très peu de temps, des kits d’irrigation sont employés avec succès par des petits producteurs dans la zone de Baguinéda. Ces outils constitués de packages avec filtres, des tuyaux avec goutteurs et des accessoires (permettant de relier ces tuyaux) ont une capacité d’arrosage pouvant atteindre jusqu’à 1 litre d’eau par heure sur un rayon maximal de 1000 m2.
Pour le propriétaire de ce champ de 0,25 hectare composé de “Nionoka et autres…”, Ibrahim Cissé, le système goutte-à-goutte permet d’irriguer les champs en distillant une petite quantité d’eau. “Chaque culture ne reçoit de l’eau qu’en goutte”, explique-t-il. Contrairement aux arrosoirs et canons d’aspersion utilisés respectivement par les petits producteurs et les sociétés agroindustrielles, cette technologie permet de faire une économie d’eau. “Les mauvaises herbes ne reçoivent pas d’eau. Elles s’assèchent et meurent”.
Cette innovation est même moins contraignante. “Avec les arrosoirs, il faut toute une journée pour arroser manuellement 1000 à 2000 m2. Alors qu’avec le goutte-à-goutte, on peut programmer le temps d’arrosage en ouvrant la vanne et quitter le champ pour s’atteler à d’autres activités”, estime M. Cissé.
La nouvelle technique d’irrigation permet aussi d’apporter aux plantes une quantité d’eau suffisante, qui est déversée “directement à l’endroit nécessaire, au niveau des racines”, précise-t-il.
Le goutte-à-goutte favorise également la conservation des sols….Lire la suite sur Aumali
Adama Diabaté
Source: L’indicateur du Renouveau