Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Perchoir de Assemblée Nationale : Les favoris, les outsiders et les tocards

Dans quelques jours, les nouveaux honorables députés de la 6ème législature, ou représentants nationaux, vont faire leur entrée à l’hémicycle. Après deux ans de report, voilà enfin la nouvelle Assemblée Nationale fraîchement élue, à l’issue des scrutins du 29 Mars et 19 Avril 2020 qui ont vu l’élection des 147 députés.

Après la bataille pour regagner l’enceinte de la 3ème Institution de la République, une autre pointe à l’horizon pour les puissants cadres du parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM) pour briguer la présidence de l’Assemblée Nationale. Ce précieux perchoir est aujourd’hui plus envié que n’importe quel poste de la République.

Ainsi, les nouveaux parlementaires vont procéder entre eux à l’élection des membres de la présidence de l’institution, les présidents et les membres des différentes commissions ainsi que des questeurs et secrétaires parlementaires.

En effet, certains noms circulent déjà pour le poste de président de l’Assemblée Nationale au compte de la 6ème législature. Parmi les sérieux prétendants, on peut citer le président sortant Issaka Sidibé, qui vient d’être réélu au 2ème tour dans sa ville natale, Koulikoro, en alliance avec le maire de la commune urbaine de Koulikoro, Elie Diarra, candidat de l’URD, parti du chef de file de l’opposition. Ce président « décrié pour ses maladresses tant dans ses propos que dans ses attitudes » par la plupart de ses collaborateurs, aurait de la peine à avoir la confiance de ses camarades pour être réélu au perchoir. Même s’il est le beau-père du fils du président de la République, il aura, en effet, de la patate chaude entre ses mains.

Karim Keita, le fils du président de la République, apprend-on, serait également intéressé par la présidence de l’Assemblée Nationale. Toutefois, Karim Keita a fait savoir sur son compte facebook qu’il ne serait pas candidat au perchoir.

Celui qui occupait le poste de président de la Commission Défense pendant la 5ème législature, a fait l’objet de beaucoup de critiques de la part de certains Maliens.

Malgré l’appel d’une des familles fondatrices de Bamako à voter contre lui, Karim Keita vient d’obtenir son ticket pour son 2ème mandat comme député réélu dans la circonscription électorale de la Commune II du District de Bamako.

Outre ces deux, la présidence de l’Assemblée Nationale serait visée également par le Secrétaire général du RPM, Me Baber Gano, ministre de l’intégration africaine, élu dès le premier tour dans son Djénné natal. Il se murmure que l’homme aurait le soutien du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita.

Autres sérieux prétendants au perchoir seraient Moussa Timbiné, et Mamadou Frankaly Keita, deux barons du RPM, qui viennent d’être miraculeusement repêchés par la Cour constitutionnelle, respectivement en Commune V et I du District de Bamako. Le premier était le 1er vice-président sortant de l’AN, non moins président des jeunes du RPM.

Le second, ancien ministre de l’Energie et de l’eau, est aujourd’hui Conseiller spécial du président de la République.

Le nom qui revient incessamment est l’enfant de Dioïla, Mamadou Diarrassouba qui serait aujourd’hui l’un des favoris parmi les candidats pour la présidence de l’Assemblée Nationale. Il est aussi l’un des hommes auxquels le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita fait confiance. Le président de la Fédération Régionale RPM de Koulikoro a prouvé à suffisance sa capacité de rassembleur et de bosseur. Les résultats des élections législatives ont confirmé cela. Il est le seul à partir en liste propre avec 4 autres candidats à la députation qui ont gagné avec brio à Dioila. Ce puissant questeur sortant a aujourd’hui plus de chance d’occuper la présidence de l’Assemblée Nationale. En tout état de cause, le président IBK aura son mot à dire pour le choix de la 3ème personnalité du pays.

Selon certaines indiscrétions, il n’hésiterait pas à jeter son dévolu sur son ami, Abdrahamane Niang, président de la Haute Cour de Justice. Ce septuagénaire chevronné, réélu à Tenenkou, serait encore le préféré d’IBK comme en 2013 pour occuper le perchoir, mais son fils a pesé de tout son poids dans l’élection de son beau-père, Issiaka Sidibé.

D’autre poids-plume, comme Sidiki N’Fah Konaté, ancien ministre et ancien DG de l’ORTM, nouvellement élu à Kolondiéba, face au barbu national (l’opposant Oumar Mariko) serait également dans la course pour le perchoir.

Enfin, le nom d’Assarid Ag Imbarcaouane, celui qui a occupé le poste de 2ème Vice-président de l’institution pendant la 4ème législature et qui vient de signer son retour, est cité. Il a l’étoffe, l’expérience et le tempérament, au regard du contexte actuel du pays, pour succéder à Issiaka Sidibé, son seul et grand handicap, c’est de ne pas être du RPM mais de l’ADEMA, un allié de taille.

En tout cas, il est à souligner qu’il y aura plusieurs prétendants pour le poste de la présidence de l’Assemblée Nationale, ainsi que les autres postes juteux tels que le 1erquesteur, les vice-présidents, les présidents de la Commission et secrétaires parlementaires.

Seydou Karamoko KONE

Source: Bamakonews

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance