Le forum des organisations de la société civile malienne et la CAD-Mali ont organisé un atelier de deux jours qui a ouvert ses portes, le mardi 23 Mai et s’est achevé le mercredi 24 au musée national du Mali. L’atelier portait sur le positionnement des organisations de la société civile maliennes sur le post-Cotonou sur le partenariat Union Européenne-Afrique-Caraïbes-pacifique dans le but d’orienter les décideurs africains à signer des conventions visant à promouvoir l’épanouissement de leurs compatriotes et non à leurs paupérisations. Ils ont formulé une ribambelle de recommandations rentrant dans ce cadre de la satisfaction des besoins des citoyens.
Le Directeur exécutif de la Coalition des Alternatives Africaines Dettes et Développement du Mali (CAD-Mali) Souleymane Dembélé a commencé ses propos en éclairant la lanterne des Hommes de médias sur le groupe ACP. «Le Groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) est une organisation intergouvernementale qui a son siège à Bruxelles et dispose du statut d’observateur auprès de l’ONU depuis 1981. Il a été institutionnalisé par l’Accord de Georgetown (Guyana), du 6 juin 1975, qui le dote d’une structure permanente, le Secrétariat général et lui confère un véritable statut juridique. Cette organisation regroupe 79 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, depuis l’entrée de Cuba le 14 décembre 2000 et celle de la République démocratique de Timor-Leste le 13 mai 2003. Elle a pour but la promotion de la coopération entre ses Etats membres à des fins de développement économique, social et culturel.
Le Groupe ACP entretient par ailleurs des liens étroits avec l’Union européenne, avec laquelle il a conclu un partenariat visant à appuyer les politiques de développement et de réduction de la pauvreté dans les Etats membres du Groupe ACP». Il a fait savoir que l’accord de Cotonou signé entre l’UE et les ACP a tendance à favoriser les Etats de l’Union Européenne au profit des ACP une tendance qui, selon lui, doit être renversé afin de permettre à ces derniers de tirer profit au grand bonheur des populations. M. Dembélé a signalé que les participants, durant les deux jours des travaux, se sont penchés sur des questions brulantes pour guider les dirigeants vers la voie à suivre afin que les Etats d’Afrique-Caraïbes-Pacifique et précisément pour le Mali et l’Afrique qui, à ses dires, passe par une ribambelle de recommandations comme : la prévention des conflits, la gestion des crises, la consolidation de la paix en favorisant l’intervention des forces africaines, en accélérant la mise en œuvre du processus d’Alger ainsi que la mise en œuvre du G5 Sahel, à renforcer les systèmes de gouvernance, à gérer la migration et la mobilité des citoyens, à attirer des investissements responsables et durables ; à transformer l’agriculture et le secteur agroalimentaire de l’Afrique, ainsi que son économie bleue y compris la pêche etc.
Issa Kamissoko le président de la CAD-Mali et Bakary Doumbia le président du Forum de la Societé Civile ont évoqué les moult difficultés auxquelles sont confrontés les africains dans l’application de l’accord de Cotonou tout en invitant les dirigeants africains à insérer les principales préoccupations des populations pour le prochain accord qui sera signé entre l’UE et les ACP afin de leur permettre de supporter le poids de la concurrence.
Moussa Samba Diallo
Par Le Républicain