Ces derniers jours, l’aviation égyptienne a multiplié les bombardements contre la ville de Derna, en Cyrénaïque, en riposte à l’attentat ayant visé des coptes à Minya.
Les attentats de Manchester (Angleterre) et de Minya (Egypte), tous deux revendiqués par l’organisation Etat islamique (EI), ont replacé la Libye sur le devant de la scène. Minée par les tensions tribales, rongée par les tiraillements politiques entre autorités rivales – le maréchal Khalifa Haftar d’un côté, chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), Faïez Sarraj de l’autre, dirigeant du gouvernement d’« union nationale » – elle attire de nouveau tous les regards. Voice of AmericaEn l’absence d’un environnement institutionnel et sécuritaire stable, le pays du Maghreb, dirigé jusqu’en 2011 d’une main de fer par le « Guide » Mouammar Kadhafi, s’est peu à peu laissé gagner par le chaos. Lequel, à son tour, fait le lit de divers groupes djihadistes à l’origine de violences répétées contre les coptes (les chrétiens égyptiens). The Daily SabahEn étroite coordination avec l’ANL, l’aviation égyptienne a d’ailleurs mené, ces derniers jours, plusieurs raids aériens en représailles à l’attaque de Minya, supposément fomentée sur le sol libyen. Sa cible ? La ville côtière de Derna, ancienne capitale de la Cyrénaïque (Est). Al-Arabiya, The Libya HeraldSur place, le Conseil de la choura, sorte d’assemblée consultative, a condamné ces bombardements, qualifiés de « crimes de guerre », et assuré qu’elle n’avait en aucune façon participé au massacre perpétré en Moyenne-Egypte. Les autorités du Caire, de leur côté, ont défendu leur position auprès des Nations unies, arguant qu’elles agissaient en situation de « légitime défense ». Middle East Eye,
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