Ce sont quinze jeunes de la ville de Gao qui avaient pris fait et cause pour les islamistes qui semaient la terreur dans la cité des Askia qui ont décidé de retourner en ville. Ils avaient fui la ville en même temps que les combattants du mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest. Cela après l’arrivée des soldats français et maliens le 26 janvier.
Ces djihadistes terrassés par la faim et par crainte d’être abattus par les soldats se sont infiltrés dans la ville sans bagages ni armes. Chacun a rejoint sa famille. Les parents qui se sont concertés ont convenu d’aviser le bureau de l’association malienne des droits de l’homme. Celui-ci a aussitôt informé le peloton de la gendarmerie de la ville qui a dépêché une équipe au domicile de ces jeunes combattants pour les arrêter.
Cet arrangement a beaucoup soulagé les parents qui redoutaient que leurs enfants ne fassent l’objet d’une vindicte populaire. Tant la colère des habitants de Gao qui ont beaucoup souffert de la cruauté des fous de Dieu est incisive.
Beaucoup d’autres djihadistes qui n’ont pas eu les mêmes chances ont subi la furie de la population. N’eût été l’intervention des soldats maliens pour les exfiltrer, ils seraient tués.
Abdoulaye DIARRA