Pour qui connaît la situation de désastre national, où des populations maliennes peinent à avoir un seul repas quotidien, il urge de faire une lecture juste et objective de nos priorités dans ce contexte de chaos généralisé.
Certes, des voix s’élèveront pour demander de mettre le Mali au-dessus de tout, mais celles qui montreront la voie se feront rares. Certes, l’appel au sursaut et à l’union sera monnaie courante mais peu d’acteurs montreront l’exemple quand des intérêts propres et partisans seront en jeu.
Au bord du gouffre, notre baraka légendaire nous aura permis de constater qu’une descente n’est jamais sans fin. N’attendons pas que l’irrémédiable arrive pour penser uniquement le Mali et panser le Mali. A chacune de nos actions, élevons-nous. Prenons de la hauteur pour savoir que nous sommes responsables de chaque instant de vie volé au Centre du Mali, de chaque école fermée dans le septentrion, de chaque désastre humanitaire à l’Est du Mali, de chaque catastrophe économique au Sud etc.
Nos actes ont du sens et une portée, tâchons de les mettre au service du bien commun. Il nous est encore possible d’éviter au Mali le point de non-retour, agissons dans ce sens et uniquement dans ce sens.
Mamadou Habib Diallo, PhD, Acteur politique, Elu communal (Commune I)