L’Accord pour la paix et la réconciliation nationale (APR) issu du processus d’Alger du 20 juin 2015 a été conçu et conclu sur la base des intérêts géostratégiques et d’immenses réserves de matières premières dont dispose le Mali.
En effet, cet Accord qui a été paraphé par le Gouvernement sans concertations préalables avec la classe politique et la société civile et ce, dans le mépris total des intérêts supérieurs du peuple malien, occulte également les vraies causes fondamentales des rébellions armées successives dans le septentrion malien. Et selon de nombreux observateurs, loin d’être un Accord pour la paix et la réconciliation, il constitue en réalité une menace grave et imminente pour l’unité et la concorde nationale et porte les germes d’une déstabilisation permanente du Mali, notamment dans les zones du Nord, et de la bande sahélo-saharienne en général.
Les autorités intérimaires ont été désignées pour servir les intérêts des grandes entreprises qui ont participé au financement de la guerre économique menée par la France et ses alliés, sous le prétexte fallacieux de la lutte contre le terrorisme. Les autorités intérimaires n’ont jamais été prévues dans l’APR d’Alger. C’est une période intérimaire de 18 mois qui avait été prévue. Cette trahison est l’œuvre d’un Premier ministre et de deux de ses ministres.
Des prétextes pour semer la terreur !
Les attaques des groupes armés terroristes ne sont que des prétextes utilisés pour semer la terreur sur les populations civiles afin de pouvoir justifier les dépenses militaires ainsi que la présence des forces étrangères sur notre territoire. Au revoir la sécurité, bienvenue au chaos, à l’insécurité et au désordre au nord, au centre et même au sud si on continue à dormir. Depuis 2015, ce sont les notables peuls qui sont tués dans des assassinats ciblés. Et maintenant, ce sont des villages dogons et peuls calcinés comme dans un film Western. Que Dieu nous en garde!
Les matières premières ont toujours été une malédiction pour les populations des pays qui en disposent. Dommage !
Sambou Sissoko
Source: Le Démocrate