Après novembre 2022, où un homme se réclamant kemites s’était permis de piétiner le Saint Coran après des propos injurieux envers le prophète Mohamed SWS, la kaaba et Dieu, la semaine derrière, via les plateaux d’activistes, des kemites se sont à nouveaux attaqués à la religion musulmane. Suite à cet acte qu’il qualifie de blasphématoire, le Haut conseil islamique du Mali, tout en rappelant que l’islam est une religion de paix et de tolérance qui enseigne le respect des autres religions et croyances, a vivement condamné ces propos que la haute instance des musulmans or sevré comme une menace à la paix et à la stabilité sociale. Tout en exhortant les pouvoir publics à prendre des mesures pour circonscrire ces comportements contre la religion dominante afin de préserver le bon vivre ensemble, le Haut Conseil Islamique appelle toutefois les musulmans à la retenue et au respect de l’autorité religieuse.
Se disant prêts à défendre l’islam au prix de leur sang, plusieurs leaders musulmans ont donné de la voix lors du sermon du vendredi en appelant leurs disciples à régler les comptes à toutes personnes qui s’en donnent à cœur-joie par le blasphème contre Dieu, son prophète et le Saint Coran. Les Kamites se disent également prêts à en découdre si l’un des leurs était attaqué. Comme quoi, au terrorisme pourrait se greffer une guerre religieuse dont le Mali n’a pas besoin.
En attendant, le ministre des cultes, Dr Mahamadou Koné, a mis à profit une rencontre au Centre islamique pour appeler les protagonistes à la retenue, en rassurant au passage que l’Etat est là pour tout le monde et n’accepterait jamais qu’on blasphème une religion contre une autre. Reste à savoir si son message est tombé dans une oreille attentive tant les ardeurs bellicistes l’emporte de part et d’autre sur la prédisposition à la convivialité depuis la passe d’armes ayant conduit à l’incarcération du repère Kemite Doumbi Fakoly. A ce malaise s’ajoute celui de la bataille contre la laïcité que le Haut conseil islamique a perdu contrairement à son lever de bouclier contre le Code de la famille qui a été un tournant dans la déstabilisation de l’Etat et de la crise subséquente qui sévit depuis 2012.
Amidou Keita