Le PAIGC, principal parti bissau-guinéen et ex-formation au pouvoir, a entamé jeudi 29 janvier à Cacheu un congrès pour choisir de nouveaux dirigeants et des candidats aux futures élections présidentielles et législatives du 16 mars prochain. Ce congrès est d’autant plus fondamental que le PAIGC se déchire depuis maintenant près d’un an.
La semaine dernière, la police a dû intervenir au siège du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) pour éviter que les responsables n’en viennent aux mains.
Ce n’est pas la première fois que le parti historique de la Guinée-Bissau offre un tel spectacle. La formation est divisée depuis le putsch d’avril 2012 qui a vu son leader, Carlos Gomes Junior, renversé par l’armée, faisant entrer le pays dans une phase de transition.
Depuis, le PAIGC est à la dérive et les réunions de préparation du congrès tournent à la foire d’empoigne. En sera-t-il de même dans les jours qui viennent à Cacheu où sont réunis près d’un millier de délégués ?
Ce qui est certain, c’est que la bataille sera rude entre les deux ailes qui se déchirent. Celle emmenée par l’homme d’affaires Brahima Camara souhaite reconduire les statuts actuels, faisant du chef du PAIGC le candidat naturel aux plus hautes fonctions. Au passage, Brahima Camara brigue la tête du parti.
Face à lui, une coalition de responsables historiques, au premier rang desquels on trouve Domingos Simões Pereira. Les historiques souhaitent déconnecter les postes et veulent que le chef du parti ne soit plus le candidat aux postes de président ou de Premier ministre. Depuis son exil lisboète, Carlos Gomes Junior a fait savoir qu’il soutenait cette aile réformatrice.