Dans son engagement de préserver l’unité du pays et de combattre tout projet visant la partition de la nation, la Coalition Contre la Partition du Mali (Igdah- Mali TèTila) a saisi, par correspondance le 13 décembre 2018, le ministre de la Réconciliation Nationale du Mali et le représentant de la Médiation Internationale au Mali afin d’avoir des explications sur « le Pacte pour la paix » qui a été signé le 15 octobre 2018, par le Gouvernement du Mali et les Nations Unies.
La signature de ce pacte entre les autorités maliennes et les Nations Unies a suscité des interrogations au niveau de la Coalition Contre la Partition du Mali. En ce sens, elle exige d’être édifier sur ce document paraphé par l’Etat, notamment une réponse urgente et officielle à ces questions qui vont leur permettre de relayer à leurs concitoyens une information plus concrète et digne de foi. Ainsi, la coalition interpelle le gouvernement, notamment de savoir si la sincérité des deux autres parties signataires de l’accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger est prouvée et digne de foi pour qu’il s’engage seul devant les Nations unies. Aussi, elle a demandé au ministre de la réconciliation nationale s’il ne pense que cet acte est une corde au cou du Mali pour se pendre lui-même ? Pour la coalition, par cette signature unilatérale une fois de plus et sans concertation du Peuple, le gouvernement démontre qu’il est le seul responsable de l’échec de la mise en application dudit accord. En outre, la Coalition Contre la Partition du Mali, à attirer l’attention du gouvernement, du chef de file de la Médiation internationale et du Président du Comité de Suivi de l’Accord (CSA) sur des interrogations et inquiétudes que suscitent au sein des Populations maliennes, certaines dispositions du Pacte pour la Paix, avec plusieurs questions. Concernant le dit pacte, la coalition a expliqué qu’il dispose en son paragraphe 7 « qu’en cas de divergences dans la mise en œuvre de l’Accord, les décisions et les arbitrages de la Médiation internationale auront un caractère exécutoire en vue d’accélérer la mise en œuvre dudit accord … ». Pour la coalition, seule la médiation étant nommément citée peut les édifier sur le sens, la portée et les implications, notamment au plan juridique de ce pouvoir qui lui est dévolu. Ce qui les amène à leur demander : Est- ce qu’une Médiation, censée être impartiale et conciliante, peut décider de l’avenir d’un Peuple? Une décision unilatérale de la Médiation ne serait pas de fait une imposition au peuple malien ? Cette disposition n’écorche-t-elle pas la souveraineté du Mali en violant sa Constitution ? Est- ce que la période de six (6) mois est suffisante pour accélérer un accord caduc et impopulaire ? Qu’est- ce que le gouvernement malien veut réellement faire en six (6) mois ? La Médiation trouve que la période de six (6) mois est suffisante pour accélérer un accord caduc et impopulaire ? Est-ce une Réorganisation des Circonscriptions Administratives et des Collectivités Territoriales ? A en croire la coalition, cette aventure est périlleuse pour le Mali actuel et n’apportera aucune cohésion sociale à fortiori la Paix. Est-ce une Loi d’Entente Nationale ? Qui donnera l’amnistie aux bourreaux des victimes de la crise malienne imposée par le MNLA et la CMA. Est- ce la Partition programmée du Mali ? Au lieu de chercher à imposer une mise en œuvre « accélérée » de l’Accord, pourquoi ne songez-vous pas à l’article 65 dudit Accord pour le réviser afin qu’il soit acceptable et applicable ?
Ousmane Baba Dramé
Le republicain mali