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Ouverture de la 40e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA

ADDIS-ABEBA, 2 février (Xinhua) — La 40e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) s’est ouverte ce mercredi à Addis-Abeba. Les dirigeants de la Commission de l’UA et de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) ont exprimé leur inquiétude sur la multiplication des menaces sécuritaires sur le continent africain, y compris les changements inconstitutionnels de gouvernements et les maladies infectieuses telles que la COVID-19.

 

S’adressant au Conseil exécutif, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a souligné que le continent avait été touché par une série de conflits qui ont déstabilisé un grand nombre de personnes.

“La paix et la sécurité sont sérieusement menacées dans beaucoup de régions du continent avec la multiplication des coups d’Etat militaires, les conflits intraétatiques et l’expansion de groupes meurtriers dans bien des Etats africains”, a averti M. Faki Mahamat.

Il a montré du doigt les failles de la gouvernance politique, économique et sociale en Afrique qui ont contribué à la hausse des problèmes d’insécurité.

Selon lui, la recrudescence des problèmes sécuritaires et les changements inconstitutionnels de gouvernements affectent dangereusement le continent en parallèle de sa lutte contre la pandémie de COVID-19 et le réchauffement climatique.

D’après M. Faki Mahamat, les déplacements de population et les migrations demeurent les principaux problèmes de l’Afrique alors que les crises économiques font empirer la situation.

S’exprimant pendant la session, la secrétaire générale adjointe des Nations Unies et secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, a mis l’accent sur plusieurs risques auxquels est confronté le continent.

“L’Afrique, comme le reste du monde, doit renforcer sa résilience contre un certain nombre de menaces, dont le changement climatique, les risques de cybersécurité, les pandémies et les maladies infectieuses, les faiblesses dans la gouvernance ou encore les conflits”, a-t-elle expliqué.

Mme Songwe a noté que ces risques s’ajoutaient à un taux de chômage très élevé et à la restriction croissante de l’espace civique.

“Aujourd’hui, nous avons l’esprit plus clair et amorçons l’amélioration de nos systèmes de santé et de nos industries au niveau local”, a-t-elle poursuivi, ajoutant que l’Afrique survivait à la pandémie de COVID-19 mais que ses économies étaient en souffrance.

Mme Songwe a prévenu que le continent pourrait affronter une nouvelle crise humaine dévastatrice au vu de la hausse du nombre de personnes en insécurité alimentaire en Afrique.

“Les économies africaines perdent chaque année entre 3% et 16% de leur PIB (produit intérieur brut) en raison de la malnutrition”, a-t-elle précisé.

Le Conseil exécutif de l’UA tient cette session de deux jours sous le thème de l’année, “Renforcer la résilience en matière de nutrition sur le continent africain : Accélérer le développement du capital humain, social et économique”. Fin

SourceXinhua

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