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Ousmane Mohamed Touré à Ibk : « On peut se cacher aux humains mais pas à Dieu »

Alpha, ATT, IBK, Blaise Compaoré, la jeunesse, la rébellion…

Dans une interview exclusive le leader de la NJA (Nouvelle Jeunesse Africaine), Ousmane Mohamed TOURE balance… lisez plutôt.  

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Ousmane Mohamed TOURE : : Je me nomme  OUSMANE MOHAMED TOURE, diplômé en communication politique et d’entreprise. J’évolue dans le domaine des mines et manager de Malimex Metal. Aussi, je suis le président d’une association politique, dénommée la Nouvelle Jeunesse Africaine (NJA).L’Enquêteur : Présentez vous à nos lecteurs.

 

L’Enquêteur : Comment va le Mali ?
Ousmane Mohamed TOURE : Le Mali ne va pas bien. La mauvaise gouvernance plombe notre pays. Et comme pour vous confirmer que la mauvaise gouvernance est aussi cruelle que la rébellion, nous assistons à la multiplication des affaires scandaleuses, à l’addition salée de commissions occultes et à la soustraction de ressources et de recettes de notre Trésor Public ?… Vous savez les incrédules diront que, j ai une vision apocalyptique de mon pays, quand on aime son pays on dit la vérité, notre pays est pauvre par la faute des dirigeant véreux, sinon le plus grand richard du monde déjà au 13eme siècle c’était un malien c est Kankou Moussa, j ai pas honte dire que, nous sommes pauvres.

 

L’Enquêteur : Pourrait-on espérer une paix avec les pourparlers d’Alger ?

Ousmane Mohamed TOURE : Le Nord du Mali hante les esprits de tout citoyen, attaché à son intégrité et son unité territoriale. Son angoisse de voir les pourparlers d’Alger dériver vers une partition «institutionnelle» de son pays, sous des vocables divers, et des lâchages de souveraineté, habite son quotidien, déjà meurtri depuis trop de mois par des événements, cruellement dommageables pour sa stabilité et son développement. Le peuple et sa jeunesse ne pourraient pas comprendre, et encore moins, pardonner une «AZAWADISATION » d’une partie du Mali. Une paix précaire, au prix de marchandages de circonstances, négociés dans l’immédiateté de menaces, engendre inévitablement des fractures, puis des forfaitures et enfin des meurtrissures profondes et violentes.
L’enquêteur: Vous avez créé la NJA, et cela pour quelle cause ?
Ousmane Mohamed TOURE : Vous me posez une bonne question. Ma cause, c’est la Jeunesse qui constitue l’avenir de toute Nation. Regardez, dans chaque quartier et chaque village. Comment grandit et prospère un pays, quand sa jeunesse est désœuvrée, réduite à la quémande, instruite sans vision, formée sans perspective ? L’éducation, à tous les stades de son enseignement, est maltraitée, minée par la tricherie et la petite délinquance financière, privée de ressources livresques et d’outils performants, livrée parfois à la petite prostitution pour survivre, abandonnée dans sa recherche de savoir. Pourtant, la jeunesse malienne est en lourde souffrance et en grande désespérance. Sans perspective d’avenir, sans espoir présent. Sa colère est encore sourdement et terriblement intérieure, mais en sensibilité explosive. Le slogan de la nouvelle jeunesse Africaine est « Commencer un combat on peut le perdre, ne pas le commencer on l’a déjà perdu »

L’Enquêteur : Jeunesse serait-elle menacée jusqu’à ce point au Mali ?

Ousmane Mohamed TOURE : Pas seulement au Mali elle est similaire à celle de toutes les jeunesses victimes de mauvaise gouvernance. La jeunesse malienne est en danger parce qu’elle est menacée : par une inactivité chronique, par l’instabilité territoriale, par l’exploitation de sa fragilité financière et par la manipulation opportuniste de son état d’esprit généreux et enthousiaste. Autant de situations qui la rendent vulnérable. Très vulnérable. Trop vulnérable. Un jeune malien aujourd’hui doit demain avoir le même regard conquérant et confiant qu’un autre africain et la même chance de réussite qu’un étudiant des autres continents. Parce que son pays lui aura assuré les bases solides de son éducation et forgé les utiles outils de son épanouissement professionnel. Le problème majeur de nos chefs d’Etat est l’écart entre les discours et les actes. L’emploi pour la jeunesse malienne est un combat quotidien, la priorité des priorités. Mais que de difficultés et d’obstacles se dressent devant ce légitime défi pour obtenir quelques modestes résultats ! Aides gouvernementales partiellement amputées, programmes d’insertion et de formation retardés, accompagnements financiers de partenaires internationaux gelés dans l’attente d’une visibilité tangible sur l’état politique du pays, suite aux récents événements dans son Nord.

L’enquêteur: Quelle solution ?
Ousmane Mohamed TOURE : Cette jeunesse ne doit pas passer de la colère à la révolte. Elle doit laminer ce système pourri, si l’Etat ne change pas de façon de gouverner. Il y a urgence, aussi pour elle, à recevoir des signes forts et positifs pour lui tracer un avenir. Elle ne demande pas l’impossible, mais si ! Elle doit demander l’impossible. Car le possible ne doit pas être le détournement des premiers responsables et de leur famille, mais juste l’indispensable. C’est-à-dire, des offres d’emploi, de stages, de formations sérieuses, de vraies conditions d’acquisition du savoir scolaire. Elle ne veut plus quémander, mais avancer, progresser et ne sera pas avare d’efforts, ni d’énergies créatives pour apprendre plus et mieux afin d’être pleinement et efficacement opérationnelle. Mais une pensée rouge me dit parfois il faut arracher la solution et dynamiter le système de cette démocratie bourgeoise inerte.

L’enquêteur : Il y a déjà une année qu’IBK est élu, êtes-vous satisfait de sa première année ?

Ousmane Mohamed TOURE : Je pense qu’IBK’ pense qu’être un homme politique, c’est être capable de dire à l’avance ce qui va arriver demain, la semaine prochaine, le mois prochain et l’année prochaine. Et d’être capable, après, d’expliquer pourquoi rien de tout cela, ne s’est produit ?  Est-ce que vous savez que le point le plus proche du pic, c’est le précipice ? C’est ce que nous pensons d’IBK aujourd’hui, s’il n’est même pas au tréfonds du précipice. IBK, il y a un an, était le seul homme politique sur qui, la majorité des maliens misait pour sortir notre pays de la crise multidimensionnelle vécue en 2012. Les hommes politiques de façon générale, étaient considérés comme des traitres, des détrousseurs, des complices volontaires de l’amollissement de l’Etat et je n’exagère pas en disant que la déliquescence même de l’Etat qui était étalée. D’ailleurs, un des symboles de l’Etat a été tabassé, frappé et humilié par des gens que nous autres, même n’étant pas d’accord avec Dioncounda, considérons comme des sans vergognes et même des infects, car dans nos sociétés, on ne saurait porter main à un vieillard. IBK était devenu l’espoir de tout un peuple qui n’aspirait à rien d’autre, que de restaurer sa dignité malmenée, celée par des années de destruction morale, intellectuelle et militaires. Vous voyez que c’est le repère même d’un pays qui a été raturé. IBK élu dans ces conditions, avait donné espoir aux maliens, mais un an après, nous vivons dans un catastrophisme inimaginable, une déception qui donne la gorge sèche, une gestion banalisée du pouvoir par une vision tassée, le tout embaumé dans une puanteur familiale étouffant la respiration même de l’Etat pour la quelle beaucoup de maliens avaient rejeté d’autres hommes politiques. Le Mali d’abord, est devenue d’abord ma famille, mes familles et les cancres de mon parti. L’’honneur du Mali, est devenu l’horreur, la frayeur pour les maliens. Mais avec tout cela, IBK continue tous les jours à citer des versets de coran, il dit Allah Akbar, Astafourlah , Inchallah et après il fait des choses en contradiction. On est dans l’ostentatoire, l’extravagance, alors que dans le coran, il a été dit par Dieu « Je pardonne tout, je vous donne tout ce que vous me demandez, mais soyez sur que vous pourriez assumer ce que vous demandez et que vous pourriez l’assumer avec humilité et honnêteté » on peut se cacher aux humains mais pas à Dieu. IBK doit tout d’abord ensevelir ses désirs, il doit briser l’entourage des contrefacteurs et des passéistes qui ne peuvent jamais amener l’autorité de l’Etat. On ne peut pas attraper des mouches avec du vinaigre.

L’enquêteur: N’êtes-vous pas très sévère avec lui ?
Ousmane Mohamed TOURE : Non, pas du tout ! Je ne dis que de la vérité. Apres un an, IBK a déçu et je le dis avec amertume, il est entrain de restaurer toutes les pratiques pour les quelles les maliens sont déçus de la chose politique, paradoxalement il a la chance, il a la chance de rectifier mais vraiment très rapidement car, les maliens ont mis vingt ans avant de comprendre qu’Alpha et ATT sont des destructeurs. Et ils n‘ont pas attendu un an pour le savoir et le dénoncer avec IBK. Il a deux cartes, soit il continue à blablater, à être dans l’émotion à faire les bluffs des années quatre vingt dix, à être paresseux, à ne pas lire les dossiers, wallah il va s’effondrer et effondrera tout l’espoir d’une nation. La deuxième carte, c est de dynamiter cette façon de diriger, entourés par des gens qui ne savent rien faire que l’éloge, il parait qu’un ministre rigollot passe tout son temps à admirer son président en embêtant même certains ministres, en disant ceci « Ah c’est un honneur pour moi de travailler avec el hadj, ah il maitrise la langue de Vaugelas. »   IBK doit revoir sa communication. Bref ! IBK a tiré à terre dans sa première année de pouvoir. Je termine cette première partie de vos questions en disant ceci : le pouvoir est symptomatique, ou il amplifie vous défauts ou il amplifie vos qualités. Pour le Mali, rapidement nous souhaitons qu’il amplifie les qualités de notre président et rapidement pas de temps à perdre. Mes commentaires sont clairs, ils viennent du cœur mais, ce n’est pas ce que, je voulais pour lui en même temps. Je ne peux pas tricher et jamais je ne ferai l’éloge du mensonge, du confusionnisme, du gâchis, du chaparde, du « baga baga », du faux semblant parler pour IBK, c est fini.
L’Enquêteur : Notre pays a connu une terrible rébellion dont les plaies ne sont pas encore totalement pansées. En tant que jeune leader comment vous expliquez cela ?
Ousmane Mohamed TOURE :

Depuis l’arrivée de ATT au pouvoir, il y’a eu un ramollissement de l’Etat. L’état malien n’existait que sous une forme d’organisation artificielle pour attirer les fonds des Bailleurs et des Institutions de Breton Wood. A vrai dire, l’artificialisation démocratique de l’Etat existait déjà sous Alpha, mais elle a été au pic avec ATT, pourtant ATT était considéré comme un héro au départ. Il a participé à parachever la lutte que notre peuple avait déclenchée contre le pouvoir véreux corrompu et sanguinaire de Moussa Traoré. On peut commodément dire que ATT était rentré dans l’histoire la tête haute et à gambader pour y sorti car il a trahi le peuple malien. La démocratie cosmétique a montré ses limites. La démocratie est quotidienne, elle ne s’applique pas en la prononçant. Elle s’applique par le bon comportement de gestion, de pluralité, de droiture, d’exemple, de respect et d’amour pour son pays et son peuple. Aujourd’hui, nos gouvernants pensent, qu’il s’agit de prononcer le nom d’un médicament pour guérir une maladie.

L’enquêteur : Avez-vous une idée des conséquences de la rébellion ?

OUSMANE MOHAMED TOURE :

Les conséquences de la rébellion sont énormes. Ces gens qui ont cautionné l’arrivée des terroristes ne méritent pas que l’on fasse un dialogue. Ils ont exposé notre pays au monde comme un pays où résident le barbarisme et la sauvagerie à l’état brut, ils ont créé des fossés entre des gens qui ont vécu des siècles ensemble. Ils ont fragilisé la fibre de métissage entre toutes les ethnies du nord, et ils ont par leur attitude, créé la méfiance entre des gens qui sont condamnés à vivre ensemble. Oui, vivre ensemble, sur le plan économique, social, culturel etc. Ils ont ralenti les grands projets d’investissement braqués vers le nord dont on ne peut estimer les richesses qui sont dans le sous sol de cette zone de notre pays. Ils sont l’alpha et l’oméga du sous développement de nos régions, tout le monde sait que le nord de notre pays est une zone de tourisme international, car les deux villes les plus historiques du Mali, en plus de Djenné, sont dans cette zone Tombouctou et Gao. Des familles entières qui vivaient de cette culture, ne savent plus que faire. E n plus n’oublier surtout pas que ces gens dits rebelles sont un frein au développement du nord car, ils sont aussi corrompus que des dirigeants de notre pays puisqu’ il sont des gens qui étaient dans tous les départements stratégiques financiers du pays qu’ils désertent, un camarade me disait l’autre jour l’ensemble de ces dits rebelles font la rébellion quand ils sont pauvres et laissent la rébellion quand on les donne des projets , il bouffent et entèrent les projets et redeviennent, c est pour cela cette fois il faut arrêter cette façon cyclique de rébellion inutiles, fades sans odeur ni gout mais plutôt destructrice.

L’Enquêteur : Blaise a été chassé par son peuple. Quel commentaire ?
Ousmane Mohamed Touré : le Capitaine Blaise est l’incarnation  du mal, il a assassiné Thomas Sankara, il a carbonisé le journaliste Norbert Zongo. J’avais honte à la place des gens qui prennent Blaise pour médiateur.  Quand certains de nos politiques déloyaux partaient voir Blaise et après dire qu’ils sont démocrates. J’avais l’envie de vomir, je vomissais même parfois. JE N AI PAS attendu aujourd’hui pour le dire, je l ai dit tous les jours, tout le temps, je me rappelle quand des politiciens se battaient pour aller à Ouagadougou à coup d’insulte entre eux, nous à la NJA nous avions décliné l’invitation car, nous savions que Blaise n’était qu’un vulgaire dictateur et qui ne saurait être un exemple pour condamner un coup d’Etat, lui qui froidement et lâchement à tué THOMAS SANKARA, mais parfois certains de nos hommes politiques sont atteints d’Alzheimer. Tu sais la chose la plus HUMILIANTE c est pas un coup d’état c est quand ton peuple sort pour te déposer te dégager comme un chien, il ne l’a pas voulu que d autres peuples le fassent, maintenant tout le syndicat des chefs d état a peur , il faut que nos peuples fassent cela à tous les apatrides présidents qui ne représentent qu’ eux mêmes, il y a un proverbe de chez nous qui dit :  «  qu’ on peut cacher une pintade sous les herbes mais, on ne peut jamais cacher son cri ». Blaise m’a fait du mal, il a fait du mal à beaucoup de jeunes. Il a fait très mal à la jeunesse africaine en assassinant Sankara. Il a assassiné la vérité pour installer le mensonge. Blaise s’était considéré intouchable mais, il a oublié que les peuples sont plus puissants que les fétiches et les marabouts mais vraiment plus fort que sa garde prétorienne, Dieu ne fait rien pour rien.

Dans sa réalité, c’est l’ensemble des rapports sociaux, notre jeunesse doit se mobiliser et faire face à la démocrature et imposé un jour une démocratie populaire pour avoir des institutions fortes pas parce que Obama l’a dit, Obama nous a trouvé entrain de le dire. MANDELA disait; « Etre libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres ». , on doit en définitive dire a toute la jeunesse que la politique fait partie de la pensée sociale quotidienne et surtout dire à cette jeunesse complexée qui pense qu’ en travaillant dans les multinationales et en essayant de s’assimiler à leur superstructure que le problème est résolu, le problème de nos pays ne sera jamais résolu quand on pense que la politique doit être laissée entre les mains des médiocres et des délurés fictifs.

 

Propos recueillis par Boniface

 Source: Autre presse

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