Les responsables de la MINUSMA étaient face à la presse le jeudi, 10 octobre 2019 pour la tenue de leur traditionnel point de presse. “La MINUSMA mettra tout en place pour que ces échéances soient crédibles et transparentes sur l’ensemble du territoire national surtout dans les régions touchées par la crise”.
C’est l’une des principales informations données au cours de cette rencontre avec les hommes de média. Selon les conférenciers, c’est l’Etat Malien qui a demandé l’appui de la MINUSMA dans l’organisation et le financement du processus électoral. Pour le directeur de la diffusion des affaires électorales des nations unies, la réponse de la mission est favorable et tout sera mis en place pour l’organisation dans les meilleures conditions d’une élection crédible.
Le Directeur de la Division des affaires électorales de la MINUSMA, Kacou Assoukpe, dira qu’il faut que ces élections se passent de manière simple et pacifique pour permettre à tous les citoyens d’exprimer leur droit civique. A ce titre il faut travailler, selon lui, avec les acteurs politiques afin de réussir le processus. Par ailleurs, on note que de plus en plus, la population dans plusieurs localités se dit moins rassurée par la MINUSMA à pouvoir sécuriser et protéger la population civile. Le mercredi passé, la population de Sévaré a manifesté pour demander le départ des forces onusiennes et françaises du pays. Quant aux responsables des dites forces, ils disent comprendre la réaction des manifestants, et les appellent à la raison. Pour Olivier Salgado, chargé de communication de la MINUSMA ‘’il faut comprendre ces populations qui sont sur place et qui souffrent d’un manque de renfort sécuritaire ; il faut comprendre le ras-le-bol des populations, nous sommes à l’écoute, nous entendons des messages et non seulement on les entend, mais on les comprend aussi’’, a indiqué M. Olivier. Avant d’ajouter que la MINUSMA est arrivée au Centre il y a seulement 15 jours et tous les problèmes ne s’arrangent pas en deux semaines. Selon le porte-parole de la MINUSMA, la mission a effectué plus de 1600 patrouilles dans la région de Mopti, soit presque le double de ses opérations habituelles.
Selon ses explications, au cours des deux dernières semaines, la MINUSMA a continué à mener des activités de monitoring et d’enquêtes sur les violations et abus des droits de l’homme documentés. Du 21 au 27 septembre 2019, la Division des droits de l’Homme et de la Protection a enregistré 10 incidents de sécurité qui ont eu un impact négatif sur la situation des droits de l’homme et de la protection. Par ailleurs, des enquêtes sont en cours sur les incidents violents qui se sont produits à Niono, y compris une mission spéciale déployée à Ségou et Niono du 25 au 28 septembre.
Bréhima DIALLO
Source: Le 22 Septembre