La classe politique recommande de confier l’organisation des prochaines élections aux structures déjà existantes et non à un organe unique de gestion des élections. Un atelier de réflexion sur la mise en place d’un organe unique et indépendant de gestion de élections a pris fin ce mercredi 30 juin à Bamako. Au cours de cette rencontre, la majorité des participants a estimé qu’il est impossible de créer un organe unique chargé des élections avant la fin de la transition. Toutefois, ils ont convenu de poser les jalons de la création de cet organe.
Le Front pour la sauvegarde de la démocratie, signataire de l’accord politique FSD-SAP, dit partager les conclusions de cette rencontre. Il propose donc de faire confiance aux structures impliquées dans l’organisation des élections au Mali. « Mettre l’organe unique en place, oui, mais dans l’état actuel du pays, il va être très difficile de mettre ça pour les élections à venir », a affirmé Modi Fily Sissoko, membre du FSD SAP. Il ajoute qu’ « aucune élection n’est parfaite dans aucun pays du monde. Les gens accusent l’administration, la CENI et la DGE. Est-ce que nous les politiques nous avons balayé devant notre propre porte ? » Modi Fily Sissoko demande « aux partis politiques d’accepter de travailler avec leur militant pour éviter les fraudes ».
Le parti Yéléma de l’ancien Premier ministre Moussa Mara fait partie de ceux qui réclamaient la mise en place d’un organe unique et indépendant pour gérer les prochains scrutins. Le parti estime que les organes existants sont incompétents pour tenir des élections transparentes et crédibles. « Nous sommes dans la transition par ce que les élections ont été bâclées, l’administration territoriale qui est un organe essentiel dans le cadre de l’organisation des élections a failli » regrette Boubacary Amadou DICKO, premier Vice du parti Yéléma. Ainsi selon lui « pour que la transition puisse organiser les élections de façon crédible et transparente il faut la mise en place de l’organique unique de gestion des élections ».
Il faut rappeler que trois structures s’occupent de l’organisation des élections au Mali. Il s’agit du ministère de l’administration territoriale, de la délégation générale aux élections et de la commission électorale nationale indépendante (CENI). Les participants de l’atelier d’hier ont recommandé le renforcement des missions de la CENI.
« Il faut veiller à ce que ces organes puissent travailler lors des élections dans un cadre de concertation et de transparence » indique des observateurs politiques. Selon eux, le ministère de l’administration et la CENI doivent améliorer leur méthode de travail afin d’inspirer la confiance des Maliens. Ils proposent à ces structures de renforcer les discussions avec les acteurs politiques du début et à la fin du processus électorales.
Source : STUDIO TAMANI