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Opposition parlementaire: Qui osera cette fois-ci ?

Sans doute, le parti de la poignée des mains, l’Union pour la République et la Démocratie-URD, deuxième force politique nationale, au sortir des dernières législatives, s’est positionnée bien avant les résultats.

soumaila cisse micro conference

Le parti de l’Honorable Soumaïla Cissé sera, logiquement, rejoint par le parti du bélier blanc, le PARENA et, certainement, le PDES dans l’opposition parlementaire. Notre assemblée, avec cette  opposition, qui se construit ne sera plus cette chambre d’enregistrement d’un certain temps. Ce, en ce sens qu’aucune proposition de lois n’émanait des honorables députés d’avant. Au cours des dix dernières années, ils n’assumaient aucune responsabilité. Le consensus mis en place sous l’ère d’ATT avait presque fini de vider la démocratie dans notre pays et les conséquences sont là, lisibles et visibles sur tous les fronts. Cette fois-ci, osons l’espérer du moins, l’occasion sera mise en profit. Afin de pouvoir redorer le blason du pouvoir législatif qui s’est remarqué par un mutisme sépulcral dans ces derniers temps. La nouvelle législature, avec sa crème de cadres bien cultivés, devra créer la différence.

Dans son architecture, la nouvelle Assemblée nationale devra se doter d’une opposition vraie, constructive, capable de jouer pleinement son rôle, celui d’opposants républicains et responsables. Un désir de l’Honorable, un Républicain hors pair, qui a soucis de la chère patrie, du Mali et de son devenir. Cette force d’opposition, longtemps réclamée, est nécessaire pour le renforcement de notre processus démocratique. Ne dit-on pas qu’une Démocratie sans une opposition crédible est moribonde? Le cas vécu dans notre pays ces dernières années de consensus l’atteste éloquemment.

Le cas de l’ADEMA, jadis première force politique en nombre de Députés, nous inquiète et inquiète plus d’un. Depuis la fin du mandat du président Konaré, le parti n’a pas voulu s’éloigner du pouvoir et s’est érigé en éternel accompagnateur du pouvoir du jour. Cette fois-ci, encore, le parti de l’abeille et ses cadres se disent de la mouvance présidentielle.  Comme à l’accoutumée, ils ne sont pas vraiment prêts à perdre les faveurs. Si le parti veut aller dans le sens de l’Histoire et participer maintenant à l’instauration d’une vraie Démocratie dans notre pays, avec ses 16 Députés, il devrait prendre son courage et rejoindre l’opposition. Une opposition dont la figure de proue se précise avec l’URD, le PARENA et le PDES. Tout autre positionnement du parti en dehors de l’opposition lui serait fatal et le conduirait  à son autodestruction politique. Ce serait pire que le vote-sanction dont il a été victime tant aux présidentielles qu’aux législatives 2013.

Le SADI de l’Honorable Mariko fut, vers la fin du second mandat d’ATT, presque la seule formation politique qui a eu l’audace de se battre becs et ongles au nom de l’opposition de l’époque. Même si, au finish, cela n’a rien changé.

En fait, nous croyons que s’ils ne sont pas à la recherche du dividende, ils vont tous rejoindre l’opposition qui se dessine pour qu’elle soit plus vivace. Mais, pour y réussir, il faut mettre de côté les égos. Il faut alors que nous soyons plus honnêtes vis-à-vis de nous-mêmes. C’est à cette condition que le Président de la République saura inscrire son mandat sous le signe du renouveau. Crédité de 66 Députés, le RPM aura, assurément, la majorité avec ses alliés. Sur les 20 formations politiques qui doivent siéger à l’hémicycle, 15  lui sont favorables.

 

Bara De Dara

Source: Notre Printemps

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