Malgré les efforts de la France, de l’UE, de l’ONU et des armées africaines, les violences persistent au nord et au centre du Mali, au Burkina Faso ou au Niger, suscitant les doutes de la population et même de leurs dirigeants.
À Bamako, la capitale du Mali, la mort des 13 soldats français suscite émotion et tristesse. Beaucoup d’habitants considèrent la présence de la force Barkhane comme nécessaire. “C’est toujours triste d’aller mourir loin de ton pays. C’est vraiment regrettable. Ils sont morts pour la France, pour défendre les intérêts d’un pays ami”, estime un Malien. D’autres s’interrogent sur le rôle de l’armée française dans leur pays. “Les Français ne sont pas là pour nous aider. Ils sont là pour leurs intérêts”, juge un autre.
Menace d’attentats persistante
Barkhane est la plus importante opération extérieure de l’armée française, menée depuis 2013 dans cinq pays sur une surface grande comme dix fois la France. Un combat difficile pour une efficacité relative. La menace terroriste n’a pas disparu. Elle semble même s’être étendue pour toucher des zones autrefois préservées, comme Ouagadougou (Burkina Faso), frappée par des attentats en 2017 et 2018.
Un contexte qui inquiète. À Dakar (Sénégal), au Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique, le président sénégalais Macky Sall s’interrogeait devant Édouard Philippe sur les moyens déployés. 30 000 soldats, des pertes régulières, six ans de guerre dont il est difficile de voir la fin.
Source : francetvinfo