Les membres de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite ont été reçus, hier à la Primature, par le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga.
La délégation était conduite par Moumouni Guindo, président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite.
Se prononçant sur l’objet de la visite à sa sortie d’audience, Moumouni Guindo a déclaré qu’il leur a paru évident de devoir rendre une visite de courtoisie au Premier ministre, en sa qualité de chef de l’administration, étant donné que les assujettis sont des fonctionnaires qui relèvent donc de l’autorité du chef du gouvernement. « Nous avons échangé sur des mesures qui sont en cours pour rendre opérationnel et effectif l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite. Nous avons donc parlé des questions logistiques, mais nous avons surtout parlé de l’obligation de déclaration des biens de la part des fonctionnaires et le Premier ministre s’est engagé à nous accompagner », a-t-il déclaré.
Toujours selon M. Guindo, il s’agit de faire en sorte que tous les fonctionnaires assujettis procèdent à la déclaration de biens. Il a ensuite rappelé que la sanction administrative, pour un fonctionnaire assujetti, qui ne déclare pas ses biens, est la révocation et l’interdiction d’exercer les fonctions pendant cinq ans.
Et le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite d’expliquer que tous les assujettis doivent procéder à la déclaration de leurs biens au niveau de la Cour suprême, en remplissant un formulaire, en y joignant également des pièces justificatives.
« Je signale, à ce niveau, qu’il y a également une sanction prévue pour celui qui fait une déclaration irrégulière, soit qui a omis un bien ou des biens, ou qui a produit des pièces fausses. La sanction, dans ce cas, est une amende qui correspond à un an de salaire », a conclu M. Guindo.
L’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite est entré en fonction le 1er juin dernier. Auparavant, les membres de la nouvelle structure avaient déclaré leurs biens et avaient prêté serment devant la Cour suprême.
Massa SIDIBÉ
Source: essor