Lundi 25 février 2019, le CICB a abrité la cérémonie officielle d’ouverture de l’atelier national de haut niveau sur la réforme du système de santé au Mali. En effet, du 25 au 28 février, différents groupes d’acteurs de la santé doivent se réunir pour poser le diagnostic du secteur et proposer des pistes de solution aux enjeux du système de santé malienne. Occasion saisie par le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Samba Ousmane Sow, de proposer entre autres : la gratuité des soins de santé curatifs et primitifs des enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes et des personnes âgées de 70 ans ont été validées par le président de la République IBK. Cet évènement était placé sous la présidence du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita, en présence de Safia Boly, ministre de la réforme de l’administration et plusieurs invités.
Dans son discours, le ministre Samba Ousmane Sow, a expliqué que les réformes du système de santé qui font l’objet de cet atelier sont inscrites parmi les priorités du programme présidentiel d’urgence sociale. À en croire le ministre Sow, la mise en œuvre de ces réformes via les différents axes stratégiques permettra entre autres : le rapprochement des services et des soins de santé de qualité aux populations maliennes, la disponibilité des médicaments à moindre coût, la prise en charge adéquate et rapide des malades et la disponibilité des personnels de santé qualifiés à tous les niveaux du système de santé au Mali. Il a aussi annoncé que les partenaires techniques et financiers du Mali ont témoigné leur engagement en participant activement et en manifestant leur intérêt tout au long du processus de réflexion autour des nouvelles réformes du système de santé de notre pays. Aux dires du ministre, le système de santé du Mali est caractérisé par une faiblesse des principaux indicateurs de santé. Surtout, ceux relatifs aux couches les plus vulnérables que sont : les femmes enceintes, les nouveau-nés, les enfants et les adolescents/jeunes. Suivant les propos du ministre, de 2012 à 2013, l’EDS Mali a relevé que le ratio de mortalité maternelle reste parmi les plus élevés avec 368 décès pour 100 000 naissances vivantes. Aussi indique-t-il que 56 enfants sur 1000 décèdent avant leur premier anniversaire, et 95 enfants sur 1000 ne fêtent pas leur cinquième anniversaire. Ce, sans également oublier que la prévalence contraceptive de notre pays est de 10% avec des besoins non satisfaits qui s’estiment à 26%. Aux dits du ministre, près de 2 adolescentes sur 5 (soit 39%), ont déjà commencé leur vie féconde. Dans son intervention, le ministre Sow disait qu’avec une prévalence nationale de 1,1%, le Mali compte plus de 130 000 personnes qui vivent avec le VIH. Pour ne citer que ces exemples, le ministre a terminé par faire des propositions qui ont été validées. C’est pourquoi, dès sa prise de parole, le président IBK a déclaré validée : la proposition de la gratuité des soins de santé primaire curatifs et primitifs pour les enfants de moins de 5 ans, celle des femmes enceintes y compris les accouchements, celle des personnes âgées de plus de 70 ans, la Dialyse…Quant à la ministre de la réforme administrative, Safia Boly et la cheffe de file des partenaires techniques du Mali, Josuane Yaguibou, celles-ci se sont montrées prêtes à accompagner cette réforme du ministre Sow
Mamadou Diarra
Source: Le Pays