Après les manifestations de ce début de semaine, qui ont parfois dégénéré en affrontements entre des groupes de jeunes notamment et la police, ce mercredi matin, la situation était de nouveau troublée notamment aux alentours de l’université de Kinshasa.
Tôt ce matin, dès 7h, les troubles ont repris sur le campus, l’un des points chauds de la capitale depuis lundi. Une partie des étudiants dit vouloir manifester contre l’adoption du projet de loi électorale, d’autres se disent en colère parce que des policiers et des éléments de la garde présidentielle sont allés jusqu’au dortoir tôt ce matin pour empêcher les étudiants de circuler et les menacer, selon eux.
Pendant quelques heures, les routes d’accès au campus ont été barricadées par les étudiants pour empêcher la police d’accès et des affrontements ont eu lieu. Selon plusieurs témoignages, la police a jeté des gaz lacrymogènes jusque dans les dortoirs des étudiants, et tiré en l’air pour disperser les manifestants qui se sont pour le moment calmés.
Du côté des autorités, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende Omalanga nie le caractère politique de ces manifestations et condamne la violence à laquelle les étudiants ont recours , notamment la destruction de bâtiments publics. Il assure que ces actes seront sévèrement punis par la justice.
Inquiétude de l’UE
Depuis lundi, 342 jeunes ont été arrêtés selon lui pour vandalisme ou pillage. Dans le reste de la ville, la situation semble un peu plus calme en fin de matinée mais toujours très volatile avec un très vaste déploiement de la police mais aussi de militaires. La plupart des écoles sont toujours fermées tout comme de nombreux magasins. Le blackout sur Internet et les MSM se poursuit, même si le porte-parole du gouvernement a assuré que l’accès à Internet serait rétabli dans la journée.
Ce mercredi matin l’Union européenne appelle au « retour au calme » et au « respect des échéances électorales » en République démocratique du Congo.
Source: RFI