La classe Confucius au lycée Askia Mohamed était en fête samedi dernier, lors de la cérémonie de célébration de la plus importante fête de la République populaire de Chine : la Fête du printemps encore appelée Nouvel an chinois.
L’évènement célébré dans le cadre des relations d’amitié entre le Mali et la République populaire de Chine (volet éducation), a enregistré la présence solennelle de l’ambassadeur de Chine au Mali, Lu Huiying, qui avait à ses côtés le recteur de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako, Macky Samaké, le directeur chinois de la classe Confucius, He Xinyuan et son collègue malien, Fayera Sissoko ainsi que les représentants des départements partenaires. Cette fête est appelée «Nouvel an chinois» ou «fête du printemps». Célébrée il y a plus de 4000 ans, cette fête marque le début de l’année selon le calendrier lunaire chinois. C’est la fête la plus populaire et la plus importante de la République populaire de Chine, voire l’Asie du Sud-est et du Japon. A l’origine, elle englobait des cérémonies de sacrifices aux dieux et aux ancêtres. Puisque la fête a lieu à la fin d’hiver et au début du printemps, elle porte le nom de «fête du printemps». «Le printemps s’annonce, les travaux champêtres peuvent démarrer. Il faut alors faire des offrandes aux divinités pour préserver une bonne nouvelle année agricole. C’est ainsi que cette fête est née. A l’origine, elle dure 15 jours et se termine par une autre fête appelée fête des lanternes», a expliqué l’ambassadeur de Chine Mme Lu Huiying. C’était l’occasion pour la Classe Confucius de promouvoir davantage la langue et la culture chinoise à travers différents numéros présentés sur place, et également de reconnaître les efforts de Mme Lu Huiying et de son équipe dont les efforts on permis la création rapide de la Classe Confucius.
Dans son intervention, l’ambassadeur de Chine au Mali a indiqué que l’activité de cette année arrive en retard. Mais comme les Chinois disent toujours, la Fête du printemps ne finit que jusqu’au quinzième jour du nouvel an. «Nous fêtons donc quand même le Nouvel an ensemble aujourd’hui. Je voudrais présenter mes souhaits à vous toutes et à vous tous, beaucoup de succès et plein de bonheur pour l’année du Chien», a ajouté la diplomate. Rappelons que la Classe Confucius de Bamako a été créée il y a 9 ans. Depuis, l’enseignement de la langue chinoise s’est enraciné au Mali. Sa qualité ne cesse de s’améliorer et sa couverture s’élargit sans interruption. En même temps, en tant que plateforme de la promotion de la culture chinoise, la classe Confucius au Mali sert de lien du cœur entre les deux peuples.
«A travers la classe Confucius, des amis Maliens connaissent et vivent une Chine marchant progressivement vers le centre du monde avec sa longue histoire et riche culture. Ces dernières années, nous promouvons l’établissement d’un Institut Confucius au Mali afin d’amplifier la coopération de la culture et de l’éducation sino-maliennes et mieux satisfaire les besoins de la partie malienne», a souligné l’ambassadeur. Et selon la diplomate, un grand progrès est acquis dans la construction de cet Institut : les deux parties ont nommé respectivement leurs recteurs, et le recrutement du premier groupe de 20 étudiants est réussi. Dans le proche avenir, l’Institut Confucius au Mali sera mis en fonction officiellement. «Je suis convaincu qu’avec son établissement formel, la coopération de l’éducation et des échanges culturels sino-maliens s’élèveront à un plus haut niveau», a-t-elle conclu.
En outre, Fayera Sissoko a rappelé que la 2ème lune du solstice d’hiver fait partie d’un cycle de 12 ans représenté chacun par un animal. Cette année 2018 est placée sous le signe du chien, 11è animal sur les 12 du zodiaque chinois. «Dans toutes les civilisations, le chien est considéré comme un animal honnête, audacieux, sincère, loyal, intelligent, brave mais surtout l’ami des êtres vivants», affirme le directeur malien. Il a ensuite indiqué que la classe Confucius au lycée Askia avec presque ses dix ans d’existence et le tout nouveau-né «3 mois» l’Institut Confucius à l’Université des lettres et des sciences sociales de Bamako dont l’inauguration est prévue pour juillet 2018 sont des exemples concrets au Mali.
«La langue et la culture chinoise continuent de s’implanter dans les lycées et dans l’enseignement supérieur», a-t-il révélé, et de dire qu’il existe aujourd’hui 7 points focaux d’apprentissage du chinois dont celui de l’université qui offre une formation diplômante ; entre autres: lycée public de Sébénikoro, lycée Notre Dame du Niger, lycée Askia Mohamed, lycée Ba Aminata Diallo, tous situés sur la rive gauche du Niger, et le lycée Omar Ba de Kalaban-Koura sur la rive droite du Niger. Quant au directeur chinois de la classe Confucius, He Xinyuan, il a expliqué que l’année 2017 a été une année fructueuse pour la classe Confucius. «Nous avons organisé avec succès 18 activités culturelles, donné des cours à environ 500 élèves et étudiants. Notre travail est hautement reconnu et évalué, la classe Confucius a été nommée l’une des cinq meilleures classes Confucius au monde par Hanban (Bureau général pour la promotion à l’international de la langue chinoise) lors de la 12ème conférence de l’Institut Confucius mondial, et nous sommes à détenir ce titre en Afrique. «Au 21è siècle, estime He Xinyuan, la langue est apparemment devenue une puissance douce. La maitrise des langues ouvre de nouvelles fenêtres aux jeunes. Dans tous les domaines, les connaissances et compétences linguistiques créent la différence. L’amitié entre les peuples est réalisée par la compréhension des cœurs, la langue et la culture sont le meilleur moyen de promouvoir les échanges entre les cœurs. «La langue est l’un des facteurs essentiels dans la compréhension mutuelle entre les peuples», a dit M. Xinyuan
Mohamed Z.
DIAWARA
Source: Essor