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Nos expatriés : Yakaré Niakaté, «je vois le Mali couronné dans un bref délai»

Transférée il y a quelques semaines à l’US Orléans en provenance de Saint-Malo, la joueuse de 23 ans aborde plusieurs sujets dans cette interview : son transfert et l’accueil qu’elle a reçu, son ambition pour sa nouvelle équipe, la sélection nationale avec laquelle elle a participé à la CAN 2018, etc. Une interview exclusive

 

L’Essor : Le championnat féminin de deuxième division démarre en France en septembre, donc dans quelques semaines. Comment votre club, l’US Orléans se prépare-t-il ?

Yakaré Niakaté : Effectivement, le championnat démarre dans quelques semaines. à l’instar des autres équipes, l’US Orléans a commencé sa préparation et l’équipe s’entraîne tous les jours. Nous faisons des préparations athlétiques, des jeux pour renforcer les automatismes, des journées de cohésion d’équipe et aussi des matches de préparation. Nous en avons déjà disputé cinq. Je peux dire que nous sommes prêtes pour le championnat car toutes les joueuses sont en forme et ne veulent que la reprise pour atteindre leur objectif qui est la montée en première division.

L’Essor : Vous êtes arrivée à Orléans en juillet dernier en provenance de Saint-Malo. Pour quelle raison avez-vous changé de club ? Comment s’est déroulé votre transfert ?

Yakaré Niakaté : J’ai décidé de changer de club cette saison pour continuer à acquérir de l’expérience avec un nouveau groupe. Sinon, tout se passait bien avec les dirigeants de Saint-Malo et les joueuses. Même étant ici, je continue à avoir une bonne relation avec Saint-Malo. C’est juste pour vous dire que tout va bien. Mon transfert s’est bien passé, Dieu merci, je me sens bien dans ce club et les dirigeants sont très chaleureux avec moi. Je suis contente pour ça.

L’Essor : Quel accueil vous ont réservé vos nouvelles coéquipières, les supporters et les dirigeants du club ?

Yakaré Niakaté : L’accueil était très chaleureux, je connaissais déjà certaines filles de l’équipe avec qui j’ai évolué dans mes précédents clubs. Cela a facilité mon intégration, tout s’est bien passé pour moi. Je remercie l’entraîneur du club, Farid Kebsi, pour son aide de tous les jours à mon égard, sans oublier les supporters qui sont adorables avec moi. à l’US Orléans, nous sommes une famille et nous nous comprenons tellement bien.

L’Essor : La saison dernière, Orléans a terminé à la 6è place du championnat. Quel est l’objectif du club cette année ?

Yakaré Niakaté : L’objectif est de faire mieux que la saison précédente et figurer dans le haut du tableau. Nous savons très bien que cela ne va pas être facile, mais nous croyons à cela et Inch Allah nous allons tout faire pour y arriver. Déjà, les dirigeants du club ont une bonne politique, toutes les conditions sont réunies pour permettre à l’équipe d’accéder à la Ligue 1. Ce sera un gros challenge pour moi pour démontrer mon talent dans mon nouveau club.
L’Essor : Y a-t-il d’autres joueuses africaines dans l’équipe ?

Yakaré Niakaté : Oui, il y a trois Algériennes ici. Comme mes autres coéquipières, elles sont très sympas avec moi, je m’entends parfaitement avec elles. J’espère que nous allons être des complices sur le terrain.

L’Essor : Vous avez joué à Soyaux, Brest, Saint-Malo. Quels souvenirs avez-vous de ces trois équipes ? Quelles différences entre ces clubs et Orléans ?

Yakaré Niakaté : Je garde de bons souvenirs de ces trois clubs dont j’ai porté fièrement le maillot et je leur souhaite une bonne saison. La différence, il n’y a pas grand-chose à part Soyaux. C’est mon club formateur, ce club m’a tout donné et m’a tout appris. Je suis devenue ce que je suis aujourd’hui grâce à cette équipe. Je profite de cette interview pour rendre un grand hommage aux dirigeants de Soyaux, notamment au président Arnaud Pimbert et à l’entraîneur du club, Sébastien Joseph.

L’Essor : Quelle est la durée de votre contrat avec l’US Orléans ? Pensez-vous avoir fait le bon choix en signant dans cette équipe ?

Yakaré Niakaté : J’ai signé pour une saison, mais je suis sûre et certaine que les dirigeants vont renouveler mon contrat, je n’en doute même pas. Oui, je pense avoir fait le bon choix, ça a été une décision bien réfléchie, j’ai confiance et je ferai tout pour donner le meilleur de moi afin d’offrir le ticket de la Ligue 1 à mon nouveau club. Orléans a sa place dans l’élite française, je suis confiante pour la suite des événements.

L’Essor : Votre club formateur, Soyaux évolue en première division. Pourquoi vous n’êtes pas retournée là-bas ?

Yakaré Niakaté : Oui mon club formateur évolue actuellement en première division, mais je me sens bien à Orléans et je ne veux partir de si tôt. Ce n’est pas dans mes projets actuellement peut-être plus tard. Mais je souhaite bonne chance à Soyaux pour cette campagne.

L’Essor : Vous avez été sélectionnée en 2018 pour la CAN au Ghana. Comment avez-vous été contactée par la Fédération malienne de football, quand on sait que vous êtes née en France ? Y’a-t-il eu des négociations ?

Yakaré Niakaté : J’ai toujours eu l’envie de porter les couleurs de la sélection nationale du Mali car c’est mon pays d’origine, là où sont nés mes parents. J’ai effectué des démarches moi-même en me renseignant pour intégrer l’équipe nationale. Je suis née en France, mais je voulais défendre les couleurs du pays de mes ancêtres et Alhamdoulilah je joue avec les Aigles Dames. C’était un rêve et c’est devenu une réalité. Je remercie Dieu d’avoir guidé mes pas vers la sélection malienne. Il n’y a pas eu de négociation, dès le premier contact, la Fédération malienne de football m’a facilité les choses.

L’Essor : Avec le recul, qu’avez-vous retenu de la campagne, Ghana 2018 concernant notamment la prestation des Aigles Dames ?

Yakaré Niakaté : Nous avons réalisé un exploit et le meilleur parcours de l’histoire de la sélection nationale. Les Aigles Dames ont effectué leur meilleure performance dans cette compétition en terminant au pied du podium, c’est-à-dire à la quatrième place du tournoi. Je suis fière de notre parcours, même si le rêve commun du groupe était de soulever le trophée continental.

L’Essor : Quelles sont vos ambitions pour la sélection nationale ? Selon vous, pourquoi les Aigles Dames peinent à confirmer à l’échelle continentale ?

Yakaré Niakaté : Je pense que l’équipe est capable de s’imposer dans les grandes compétitions et pourquoi pas remporter un titre qui couronnerait tout le travail effectué. Les Aigles Dames ont besoin de préparation, de l’accompagnement de la Femafoot et aussi du ministère de la Jeunesse et des Sports. Si la sélection nationale féminine bénéficie du même traitement que l’équipe nationale masculine, je suis sûre et certaine que le Mali ne tardera pas à faire parler de lui. Je n’ai aucun doute que les Aigles Dames ont les qualités suffisantes pour rivaliser avec n’importe quelle sélection africaine.

L’Essor : Comment voyez-vous l’avenir de la sélection nationale féminine ?

Yakaré Niakaté : Je vois un avenir positif, c’est une bonne sélection en devenir. Elle monte progressivement en puissance. Je vois cette sélection offrir au Mali sa première couronne africaine dans un bref délai et par la même participer à la Coupe du monde. Je fais un coucou à toutes mes co-équipières de la sélection, sans oublier les dirigeants et l’encadrement technique qui m’ont vraiment facilité l’intégration lors de ma sélection en 2018.

L’Essor : Quelle est votre idole dans le monde du football et qu’est-ce que vous aimez chez ce joueur ou cette joueuse ?

Yakaré Niakaté : Je n’ai pas d’idole dans le monde du football, mais un joueur m’a inspirée quand j’étais plus jeune, c’est Ronaldinho. J’aime sa qualité technique largement au-dessus de la moyenne. Je suis très contente qu’il ait été libéré après plus de cinq mois de détention au Paraguay. Je salue tous les amoureux du ballon rond plus singulièrement les acteurs du football féminin. Un grand merci à notre Quotidien national L’Essor qui donne la parole aux expatriés tous les jeudis à travers la rubrique «Nos expatriés». Nous sommes contentes et fières du travail du journal.

Interview réalisée par
Djènèba BAGAYOKO

 

TREIZE MALIENNES EN LIGUE 1 ET LIGUE 2 FRANÇAISES

Le football féminin malien commence à marquer des points dans l’Hexagone. C’est le moins que l’on puisse dire, quand on sait que 13 joueuses maliennes évoluent cette année dans les championnats français de Ligue 1 et Ligue 2.

Petit bémol, hormis l’ancienne joueuse des Super Lionnes d’Hamdallaye, Aïssata Traoré qui a rejoint l’En-Avant Guingamp, toutes les autres joueuses évoluent en deuxième Division, c’est-à-dire en Ligue 2.

La coéquipière d’Aïssata Traoré en sélection, Couloumba Sogoré joue à Auxerre (D2), tout comme l’attaquante internationale, Sébé Coulibaly (FC Yzeure), ou encore Yakaré Niakaté (US Orléans), Kani Konté (VGA Saint-Maur), Djénéba Baradji et Aminata Doucouré (Racing St-Dennis).

Parmi les autres éléments qui évoluent dans les championnats figurent Nanmata Traoré (Racing club de Lens), Halima Niakaté (Havre), Fatouma Djebaté (Dijon), Assa Doucouré (Troyes), Magou Doucouré (Rennes), Aminata Keïta «Mimi» (FC Metz). Toutes ces joueuses sont éligibles pour la sélection nationale féminine et frappent à la porte des Aigles Dames.

D. B

Source : L’ESSOR

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