Un précédent bilan faisait état lundi de 28 gendarmes et 4 civils tués.
Le nombre de décès pourrait toutefois encore s’alourdir, le détachement de gendarmerie d’Inata, ville de la région du Sahel et proche de la frontière du Mali, comprenant environ 150 hommes selon des sources locales.
Ce détachement a été attaqué dimanche par “un important nombre d’individus armés” circulant “à bord de plusieurs pick-up et motocyclettes”, selon une source sécuritaire qui a évoqué “de longs échanges de tirs” entre les assaillants et les gendarmes.
Il s’agit de l’une des attaques les plus meurtrières contre les forces de défense et de sécurité depuis que le Burkina Faso est confronté aux actions jihadistes, qui ont débuté dans ce pays il y a six ans.
M. Tamboura a indiqué que le commandant des forces armées du secteur nord du pays a été démis de ses fonctions, après cette attaque.
Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est, dans la zone dites des “trois frontières”, aux confins du Mali et du Niger, deux pays également confrontés aux opérations des jihadistes armés.
Les violences, parfois mêlées à des affrontements intercommunautaires, ont fait environ 2.000 morts et contraint 1,4 million de personnes à fuir leur foyer.
Mardi, plusieurs centaines de personnes ont participé dans plusieurs villes du pays à des manifestations pour réclamer la démission de l’exécutif pour son “incapacité à mettre fin aux attaques terroristes”.
Un deuil national a été décrété au Burkina Faso depuis mardi jusqu’à jeudi.
ab/pid/stb/sba