Jusqu’où ira « le bras de fer » entre les Comités Exécutifs Nationaux des Syndicats de la Plateforme d’Action Commune (SYLTMAT, SYNTRACT et le CS-ADR) et le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Lieutenant-Colonel Abdoulaye Maïga ? Le courant ne passe plus entre les deux parties qui sont pourtant condamnées à cheminer ensemble.
Puisque l’organisation d’élections crédibles et transparentes fait partie des missions fondamentales de la Transition, il est important de trouver une solution pérenne et appropriée à la situation de tension qui prévaut entre le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation et les Comités Exécutifs Nationaux des Syndicats de la Plateforme d’Action Commune car les administrateurs civils occupent une place de choix dans l’organisation des élections dans notre pays. Sans ces acteurs, il serait extrêmement difficile de réussir ces élections et les différentes réformes envisagées. Donc le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Lieutenant-Colonel Abdoulaye Maïga et les Comités Exécutifs Nationaux des Syndicats de la Plateforme d’Action Commune (SYLTMAT, SYNTRACT et le CS-ADR) doivent faire des concessions afin de trouver un terrain d’entente surtout que la Transition ne fait que 18 mois et près de trois mois sont déjà consommés.
A travers un document, les Comités Exécutifs Nationaux des Syndicats de la Plateforme d’Action Commune rappellent qu’ ils ont suivi avec intérêt la nomination des Gouverneurs de Région lors du Conseil des Ministres du 25 novembre 2020 et notent que sur 20 Gouverneurs, 13 sont des officiers des Forces Armées et de Sécurité, 06 seulement sont du corps des Administrateurs Civils. Ils précisent qu’ « ils prennent acte de ces nominations qui violent allégrement les acquis obtenus lors des différentes négociations en 2018 et 2019 avec le Gouvernement pour des nominations des Administrateurs Civils aux postes de Gouverneurs ».
Au cours desdites négociations, le Gouvernement s’était engagé à nommer prioritairement les Administrateurs Civils à ces postes dans un souci de professionnalisation et aussi pour assurer une fin de carrière à des agents qui ont dédié toute leur carrière et leur vie à servir la Représentation de l’Etat.
Ces syndicalistes pensent que ces nominations battent en brèche l’alibi sécuritaire et dévoilent les vraies intentions des autorités de la Transition à travers la nomination de civils dans les régions les plus en insécurité comme Bandiagara, Douentza et Ménaka et en mettant des Généraux dans les circonscriptions (…)
TOUGOUNA A. TRAORE
NOUVEL HORIZON