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Nomination de 13 militaires pour 20 postes de gouverneurs: Les administrateurs civils estiment qu’elles « battent en brèche l’alibi sécuritaire et dévoilent les vraies intentions des autorités de la Transition »

Le Conseil des ministres du mercredi 25 novembre dernier a été marqué par la nomination de 11 militaires à différents postes de gouverneurs de régions. Cette décision a fortement irrité les représentants de l’Etat. Réagissant à ces nominations, les quatre syndicats frondeurs des Administrateurs civils (SYLTMAT, SYNTRACT, SYNAC et CS-ADR) ont, dans un communiqué rendu public, hier, mercredi 2 décembre, invité le Gouvernement  » à plus de responsabilité dans la gestion des revendications légitimes des travailleurs plutôt qu’à s’engouffrer dans des pratiques qui ne feront qu’enliser le dialogue « .

 

Dans le communiqué, dont une copie nous est parvenue, les syndicats de la Plateforme d’Action Commune (SYNAC, SYLTMAT, SYNTRACT et CS-ADR), qui sont en grève illimitée depuis le 9 novembre, ont déclaré suivre avec intérêt la nomination des Gouverneurs de Région lors du Conseil des ministres du 25 novembre 2020. Ils notent que, sur les 20 gouverneurs, 13 sont des officiers des Forces Armées et de Sécurité, 6 seulement sont du corps des Administrateurs Civils.

Les syndicats frondeurs indiquent prendre acte de ces nominations, qui violent les acquis obtenus lors des différentes négociations, en 2018 et 2019, avec le Gouvernement pour des nominations des Administrateurs civils aux postes de Gouverneurs. Ils expliquent qu’au cours desdites négociations, le Gouvernement s’était engagé à nommer prioritairement les Administrateurs civils à ces postes, dans un souci de professionnalisation et aussi pour assurer une fin de carrière à des agents qui ont dédié toute leur carrière et leur vie à servir la Représentation de l’Etat.

Pour les syndicats, ces nominations  » battent en brèche l’alibi sécuritaire et dévoilent les vraies intentions des autorités de la Transition « , à travers la nomination de civils dans les régions les plus exposées à l’insécurité, comme Bandiagara, Douentza et Ménaka et en plaçant des Généraux dans les circonscriptions les moins confrontées à ce problème telles que Bougouni et Koutiala. Ils regrettent aussi qu’en pleine période de grève,  » le gouvernement poursuive ses actions de mépris et de provocation en remettant en cause un point fondamental des aspirations et des doléances des syndicats de l’Administration territoriale portant sur le plan de carrière des Administrateurs civils « .

De ce fait, les syndicats de la Plateforme d’Action Commune invitent le Gouvernement à «plus de responsabilité dans la gestion des revendications légitimes des travailleurs plutôt que de s’engouffrer dans des pratiques qui ne feront qu’enliser le dialogue».

D. SANGARÉ

Source : l’Indépendant

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