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Noël Le Graët, président fragilisé de la Fédération française de football

Convié vendredi au ministère des sports pour évoquer, notamment, des SMS à caractère sexuel qu’il aurait envoyés à des collaboratrices, le patron de la FFF vit une fin de règne crépusculaire, entre rancœurs et accusations, mais s’accroche au pouvoir.

 

Officiellement, il s’agit d’un « moment d’échange » et non d’une convocation. Le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, est reçu pour une réunion d’une heure, vendredi 16 septembre au matin, par la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra. Joint par Le Monde, M. Le Graët dit apprécier d’avance « un bon rendez-vous avec la ministre qui [lui] fait plaisir ». A 80 ans, le patron de la FFF est pourtant un dirigeant fragilisé, doublé d’un homme « atteint » et « en roue libre », selon son entourage, à la suite des révélations de So Foot.

Dans une longue enquête intitulée « Ma Fédé va craquer », publiée le 8 septembre, le magazine dévoile trois extraits de SMS non datés et anonymes envoyés par M. Le Graët à des collaboratrices actuelles ou passées de la FFF : « Venez chez moi pour dîner ce soir »« Je préfère les blondes, donc si ça vous dit »« Vous êtes drôlement bien roulée, je vous mettrais bien dans mon lit ». Une autre source résume ainsi le comportement de M. Le Graët avec les femmes : « C’est bien simple, il saute sur tout ce qui bouge. »

L’invitation ministérielle, prévue de longue date mais avancée en raison du contexte, qui concerne aussi la directrice générale de la FFF, Florence Hardouin, doit permettre d’aborder plusieurs sujets d’actualités, dont les révélations de So Foot« Ce n’est pas un rendez-vous de courtoisie ni parti pour être complaisant. Mais dans une écoute attentive et précise », avance-t-on au ministère.

Sur le sujet précis des SMS, M. Le Graët n’a pas souhaité en dire plus avant son rendez-vous de vendredi. Du côté de la FFF, on indique réfléchir aux suites judiciaires à donner à ces révélations : « Mais à ce stade, il n’y a rien de concret, rien de matérialisé, aucune plainte et que des témoignages anonymes. »

La guerre de succession est bien ouverte

L’affaire surgit au moment où on prête au patron du football français l’intention de rendre son tablier avant la fin de son quatrième mandat, en 2024. « Je vous demande d’être loyaux ces trois ou quatre prochains mois et tout le temps tant que je suis là », a déclaré le Breton, selon plusieurs témoins, lors d’un récent séminaire à Clairefontaine (Yvelines) au centre national du football.

Cette sortie équivoque a nourri les interrogations des salariés et des élus, accréditant l’idée d’un départ après la Coupe du monde au Qatar (du 20 novembre au 18 décembre), lors de l’assemblée fédérale du 7 janvier 2023. Certains y ont pourtant vu une énième manœuvre d’un président madré, soigné pour une leucémie en 2018, mais soucieux de rester à son poste jusqu’au bout, dans une posture très mitterrandienne. « Je n’ai pas du tout l’intention d’arrêter, sauf maladie ou échec au Qatar, mais ça, c’est la vie, assure-t-il au MondeJe suis élu jusqu’en 2024 et je souhaite continuer. »

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