Un grand vent de sable a surpris les populations de Nioro du Sahel et environs, dans l’Ouest du Mali, dimanche, entre 16h30 et 17h00, a constaté l’AMAP sur place.
Tout a commencé par de petits nuages noirs qui s’étaient amassés vers l’Est. Soudain, tout est devenu rouge. Ce qui a provoqué une panique totale dans la ville. Les populations qui vaquaient à leurs occupations se sont mises à courir pour rejoindre les maisons. En deux minutes, tout est devenu noir avec de la poussière en suspension accompagnée d’un grand vent. Partout, c’était la débandade. Humains, animaux et oiseaux cherchaient à s’abriter, à se sauver sans pouvoir voir où ils mettaient les pieds. On n’entendait que des cris d’enfants et d’animaux et même d’adultes cherchant leurs enfants.
Même la lumière d’une torche ne pouvait voir à plus d’un mètre. C’était la panique partout. On ne pouvait circuler ni a moto, ni en voiture tellement la visibilité était nulle. Ceux qui ne sont pas habitués ce phénomène ont pu penser « à la fin du monde ».
Il n’y a pas eu de perte en vies humaines mais beaucoup de blessés : des gens tombés dans des caniveaux ou qui ont percuté un mur ou un objet quelconque.
Des animaux, qui revenaient de pâturages, se sont égarés. Eux aussi, désorientés, couraient dans tous les sens. Des bœufs sont tombés dans des trous ou des fossés. Plusieurs cas de pattes fracturées ont été recensés. Jusqu’à présent, certains sont occupés à chercher leurs animaux affolés par le vent.
Des toitures des maisons ont été détachées par endroit, des antennes paraboliques emportées et des branches d’arbres cassées.
Une trentaine de minutes après, le noir a laissé place à la lueur du jour et à une fine pluie. C’est en ce moment qu’on a aperçu les gens sortis de partout pour chercher qui leurs enfants, qui leurs animaux ou objets perdus.
Etonnement ! Difficile de reconnaitre quelqu’un. Tout le monde ressemblait à un exploitant traditionnel d’or sorti de mine. Rien que de la poussière. Tous les objets à l’intérieur des chambres couverts de sable.
Lundi, dans les services, les marchés et même au niveau des maisons, tout le monde est occupé à nettoyer les lieux pour les débarrasser du sable et de la poussière. Même les maisons aux fenêtres de vitre étaient remplies de poussière.
Selon le vieux D. Guèye, un notable de la ville, âgé de 76 ans, ce phénomène est naturel. Ce grand vent de sable est annonciateur de bonne saison de pluie. Et plus la durée est longue, plus il y aura de la pluie. « Il y a dix ans que le phénomène ne s’était pas produit », assure-t-il.
MD/MD
(AMAP)