Toutes les armes sont bonnes pour tuer pour Boko Haram. Le groupe armé n’hésite pas à recourir à des cheveux pour mener ses attaques contre les populations dans le nord du pays. Pour tenter de mettre un terme aux raids meurtriers de l’insurrection armée, l’armée a décidé d’interdire les chevaux dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du pays, a annoncé mardi un de ses porte-parole.
Selon l’armée nigériane, cette interdiction a été déclarée après des discussions avec le gouvernement de l’Etat et un conseil de ses chefs traditionnels. L’armée a assuré que l’avancée de l’armée dans la région avait “bouleversé” l’organisation des combattants de Boko Haram, en coupant leurs voies de ravitaillement, y compris pour le carburant. « Cela a obligé les terroristes à abandonner leurs véhicules et à se rabattre sur l’usage de chevaux pour attaquer des villages éloignés », toujours selon l’armée.
Pas plus tard que fin août, des combattants présumés de Boko Haram se sont lancés, à cheval, à l’attaque de trois villages du nord-est du Nigeria, tuant près de 80 personnes. Quelques jours plus tard, des “dizaines” de personnes, selon des témoins, étaient tués dans une attaque du même type dans la même région. De son côté le Président Muhammadu Buhari a promis de faire de la lutte contre Boko Haram sa priorité. Lors d’une visite au Ghana lundi, le Président nigérian a assuré que les insurgés sont « pratiquement confinés » à la zone isolée de la forêt de Sambisa, dans l’État de Borno. « L’armée est vraiment en train de gagner du terrain », a-t-il déclaré.
A ce jour, depuis 2009, Boko Haram a fait plus 15 000 morts et poussés plus de 2 millions de personnes à fuir le nord du Nigeria vers les pays voisins.
Source: afrik