Le spectre d’une grève plane sur le Nigeria. Plusieurs syndicats ont appelé ce week-end à commencer un mouvement illimité dans la semaine. L’objet de leur colère : l’augmentation soudaine du prix de l’essence à la pompe.
L’ultimatum est lancé : si mardi à minuit, le gouvernement n’a pas ramené le prix de l’essence à près de 86 nairas (soit 38 centimes d’euros) par litre, le Nigeria Labour Congress et le Trade Union Congress appelleront à cesser le travail pour une durée illimitée à partir de mercredi. Et s’ils sont mécontents, c’est parce que l’Etat a relevé les prix à 145 nairas, une hausse de 67% qui survient après des mois de pénuries.
Le Nigeria produit pourtant du pétrole. Il en tire même 70% de ses revenus, mais ses quatre raffineries ne suffisent pas à la consommation du pays. Abuja, qui subventionne l’essence, est donc obligée d’importer des produits pétroliers. Le gouvernement espère, selon Bloomberg, que cette hausse du prix va attirer des importateurs privés et contribuer à mettre fin à la pénurie.
En attendant, si les syndicats n’obtiennent pas satisfaction, la grève pourrait, entre autres, affecter les banques, les aéroports et les marchés. En 2012, le gouvernement avait renoncé à mettre fin aux subventions après de violentes manifestations.
Source: RFI