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NIGERIA : LES LYCÉENNES OUBLIÉES, LES ENLÈVEMENTS SE MULTIPLIENT

Il y a quelques mois tout le monde en parlait, pourtant aujourd’hui le sort des plus de 200 jeunes filles enlevées par Boko Haram ne semble plus intéresser. Depuis avril, les enlèvements se sont multipliés, à tel point qu’aujourd’hui on estime que plus de 500 personnes seraient détenues par les terroristes.

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Après le temps de la folie médiatique, voici venu celui de l’oubli ? C’est la question qui se pose au regard de la situation puisque plus de huit mois après leur disparition, personne ne sait avec précision où elles se trouvent. Dans le même temps, le mouvement mondial #BringBackOurGirls qui était né quelques jours après les faits s’est complètement essoufflé, tout comme la couverture médiatique qui est retombée peu à peu. Les familles des victimes tentent de réinventer le mouvement qui avait fait de leur cause une cause mondiale mais pour le moment en vain. Elles ont désormais la crainte de voir le monde se détourner de leur combat. Mais ces craintes sont elles justifiées pour autant ? Pas tout a fait puisque les recherches se poursuivent et la coopération internationale qui a été mise en place il y a sept mois continue à opérer afin de repérer le lieu exact de détention des lycéennes. Contrairement aux affirmations récurrentes de chef d’Etat major de l’armée nigériane, la localisation n’a pu être effectuée à ce jour.

«La bonne nouvelle pour les filles, c’est que nous savons où elles se trouvent, mais nous ne pouvons pas vous le dire » avait déclaré le maréchal Alex Badeh, devant les journalistes en juin dernier. Il avait néanmoins refusé de donner plus d’informations pour ne pas mettre en péril la vie des lycéennes ou pour ne pas provoquer un départ massif des geôliers terroristes de Boko Haram avec leurs victimes. Washington a de son côté toujours démenti cette information et affirmant avoir de très sérieux doutes. Pour le moment, l’armée nigériane a affirmé avoir hésité à intervenir mais la peur de faire des morts a finalement freiné l’empressement visible des militaires. Il est également très probable que les alliés des autorités nigérianes que sont la France, les Etats-Unis, la Chine, la Grande-Bretagne et Israël, aient prévenu qu’il fallait d’abord mettre en place une véritable opération commando organisée par des unités spécialisées.

La pression s’accentue sur Goodluck Jonathan à trois mois de la présidentielle

Pendant que les différents alliés du Nigeria poursuivent la mise en place de leur stratégie pour libérer les jeunes filles, Boko Haram, poursuit ses attentats et ses provocations. Alors que le président Goodluck Jonathan est accusé par la population mais également par des personnalités influentes, comme Hillary Clinton, d’avoir abandonné le nord de son pays durant des années, le groupe terroriste cherche à déstabiliser un peu plus le pouvoir actuel. Néanmoins face à cette évidente volonté de mettre à mal le mandat de Goodluck Jonathan, les partenaires du Nigeria cherchent désormais à resserrer les rangs autour du chef de l’Etat et surtout à réaffirmer sa légitimité. Pas question pour la communauté internationale d’ajouter à la crise sécuritaire, une crise politique, dans ce pays, le plus peuplé d’Afrique, dont la déstabilisation des institutions mènerait inévitablement à une crise régionale de grande ampleur. L’élection présidentielle qui doit avoir lieu en début d’année permettra de légitimer à nouveau le pouvoir en place ou alors ses opposants.

Des experts américains sont toujours sur place et des pilotes survolent la zone où les lycéennes sont supposées se trouver.
Il n’en reste pas moins que pour l’heure le sort des jeunes filles reste toujours très incertain et que personne ne sait si elles se trouvent encore sur le territoire nigérian. Plusieurs sources affirment qu’elles sont désormais dispersées entre plusieurs pays. Des rumeurs qui ne font qu’accroitre encore la crainte des parents. Une chose est certaine, les recherches devraient prendre encore du temps, à moins que nous soyons passé au temps de la négociation. Une option qui n’est pas exclue et qui pourrait expliquer le silence des autorités sur le sujet.

La rédaction

 

Source: afriqueinside.com

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