Atiku Abubakar, l’ex Vice-président du Nigeria, a démissionné du parti au pouvoir le « Peoples Democratic Party » (PDP) pour aller rejoindre la principale formation de l’opposition, le « All Progressives Congress » (APC).
La note de démission est contenue dans une lettre dévoilée à Abuja le dimanche 2 février 2014. Comme raison de cette défection au sein du PDP, Atiku a expliqué que les dirigeants actuels du parti au pouvoir au Nigeria sont la cause de sa démission.
Du contenu de sa lettre, celui qui a rendu la vie difficile à l’ex Président Olusegun Obasanjo qui avait voulu se représenter pour un troisième mandat a écrit que « le PDP est à court d’idées en refusant de respecter les promesses qu’il a faites dans le passé ».
Pour l’ex Vice-président d’Obasanjo, ce retrait vise à démontrer la gravité des défis et attirer l’attention du public pour qu’il sache que lui et d’autres dirigeants du parti ont mené une protestation lors du dernier congrès du PDP à Abuja.
En se référant au passé, le nouveau recru de l’APC a rappelé que qu’en 2006, lui et ses partisans ont été chassés d’un parti qu’ils avaient travaillé sans relâche avec d’autres compatriotes à construire comme un véhicule pour restaurer la démocratie au Nigeria.
Et pour instaurer un changement au Nigeria, Atiku a encouragé ses sympathisants et amis à s’inscrire et à adhérer à l’APC dès que le recensement électoral débutera.
En somme après Olusegun Obasanjo qui s’est retiré du PDP, les 37 députés et de 11 sénateurs du PDP qui ont fait défection pour rejoindre le parti d’opposition APC, c’est au tour à présent d’Attiku Abubakar d’abandonner son parti et ses amis d’hier.
Décidément le front politique qui se met en place pour barrer la route au Président Goodluck Jonathan qui chercherait à se présenter pour une deuxième candidature officielle ne fait grossir.
Par rapport à ces démissions en cascade, certains militants loyaux du PDP à Lagos, loin de s’affoler, prétendent que c’est l’auto exclusion de ceux qui sèment le trouble dans les rangs du parti au pouvoir.