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Niger: Salou Djibo, le général qui pédale à l’envers et souffle sur un pétard mouillé

L’ancien Chef de l’État nigérien, Salou Djibo, qui a dirigé la transition de 2010 à avril 2011 sort du bois. Battu à plate couture dans son fief à Namarro au terme du scrutin électoral municipal, il crache son venin ce mardi sur la Cour Constitutionnelle sur le dossier relatif à la nationalité d’origine du candidat BAZOUM Mohamed. Retour sur une icône des hauts faits d’armes d’hier passée au vaudeville.

 

En lice pour les joutes présidentielle du 27 décembre et municipale du 13 décembre, l’enfant de Namarro vient d’essuyer le revers le plus cinglant d’homme engagé dans la vie politique. Candidat aux élections municipales dans son propre fief Namarro, Salou Djibo a été mis au K.O et s’est affalé dans les rizières de son terroir, où on l’avait présenté comme un redoutable et indéboulonnable prétendant à la candidature. Son tombeur est le jeune responsable du PNDS- Taraya Daouda TAKOUBAKOYE. Un jeune loup aux dents longues, la trentaine, qui freine la forte prétention d’un général en perte de vitesse. Son parti PJP Génération Doubara pèse – 3% sur l’échiquier politique national. Et comme l’estocade ne lui suffisait pas, l’ancien Président Salou Djibo rebat les cartes pour discréditer le processus électoral en cours et remettre en cause la crédibilité de la Cour Constitutionnelle. Le général met en avant la stratégie d’une psychose de chaos avec un seul objectif d’exacerber le fétichisme du mieux vivre ensemble communautaire, ciment de la paix et de la cohésion sociale du Niger. Grand perdant des élections municipales dont le verdict des urnes lui est défavorable dans son fief,  où tout le souriait avant la débâcle sans précédent, l’ancien Chef de l’État, au lieu de transpirer aux côtés de ses militants dans les coins et recoins du pays, à l’épreuve du chaudron politique électoral en vue de la présidentielle qui s’approche, il se tape quelques heures d’horloge une villégiature dans un hôtel huppé de la capitale Niamey pour charger le candidat BAZOUM Mohamed. Alors que ce dernier, dans un élan républicain, sillonne villes et campagnes nigériennes pour présenter son offre politique aux électeurs, Salou Djibo lui,  ouvre le mercato de l’absurdité et de l’insouciance sur la nationalité d’origine du candidat BAZOUM Mohamed. L’affaire dite de la nationalité d’origine de BAZOUM a déjà été examinée par la Cour Constitutionnelle du Niger, laquelle a donné son quitus au candidat du parti au pouvoir. Toutes les saisines des partis de l’opposition ont été disqualifiées par la juridiction compétente. Ce qui a permis au candidat BAZOUM d’entamer sa campagne présidentielle le 05 décembre dernier.

Retard à l’allumage d’un voltigeur

Salou Djibo, qui a joué et perdu s’est adressé cet après-midi, au peuple nigérien. Dans les habits (ou treillis) d’un sauveur d’une nation égarée, il demande au Président de la République de prendre des dispositions pour préserver la quiétude sociale et invite également la Cour Constitutionnelle de réexaminer le cas de Mohamed BAZOUM. Salou Djibo, très agité en appelle en particulier au Président de la République, garant de la Constitution de convoquer le Conseil de la République conforment à l’article 69 de la Constitution. Cette question a été définitivement réglée. Les preuves ont été également fournies aux autorités judiciaires compétentes. De qui se moque-t-on ? Urbi orbi, ses propos cachent beaucoup de zones d’ombres et ne visent qu’une seule chose : saper le moral du système judiciaire. C’est en quelque sorte une mise en garde contre le pouvoir en place. Syndrome de préparation insurrectionnelle. Seulement, Salou Djibo oublie qu’il n’est pas Feu ATT (Amadou Toumani Touré). Ce sont deux schémas opposés: Les styles et les postures diffèrent. Salou Djibo n’est pas le messie du peuple nigérien en 2020. Le vrai enjeu est celui de la conquête des suffrages des Nigériens. Après s’être attaqué à la sacralité décisionnelle rendue par la Cour Constitutionnelle, des leaders qui prenaient part à la rencontre ont dû quitter la salle. Un désaveu de taille qui traduit le caractère unilatéral de cette posture subite du général envers l’autorité judiciaire. Ce discours de la part d’un ancien locataire du palais de Niamey intervient dans un contexte de leadership fort affirmé par le Président ISSOUFOU MAHAMADOU à la face de l’Afrique et du monde pour sa sage et exemplaire décision de ne pas briguer un troisième mandat. In fine, Salou Djibo vend du vent aux Nigériens et cherche à jouer le trublion, passant pour être un catalyseur d’une menace pouvant déboucher vers un chaos du pays sans fin. Le destin politique présidentiel de Salou Djibo se révèle désormais comme une chimère. Un château de cartes qui s’écroule sous les pieds d’un poids plume ou d’un nain politique.

 Par Boubker BADRI

 Source : (Confidentiel Afrique)

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