u Niger, le camp de la gendarmerie d’Ayorou, localité située à 180 km au nord de Niamey, dans la région de Tillabéry, à la frontière malienne, a été attaqué, ce samedi matin 21 octobre. Au moins 13 gendarmes ont été tués. En deux semaines d’intervalle, des islamistes armés présumés ont franchi la frontière nigérienne à trois reprises, à Tongo Tongo, Kolmane et Yaorou. Des opérations de ratissage sont en cours.
C’est la seconde fois que la brigade de la gendarmerie d’Ayorou a été attaquée. Arrivés du côté est de la ville, en direction des camps des réfugiés maliens de Tabareybarey, les assaillants à bord de plusieurs véhicules 4×4 ont envahi le camp de la gendarmerie. Au moins treize gendarmes ont été tués et cinq autres blessés.
Avant de fuir en direction de la frontière malienne, les assaillants ont pillé le magasin de la brigade de la gendarmerie et emporté du matériel de guerre ainsi que trois véhicules de gendarmes.
Sitôt l’alerte donnée, les premiers renforts, venus du camp de parachutistes de Yassen, sont partis à leur poursuite. Toutes les positions militaires de la zone ont été mises en alerte et des moyens aériens ont été mobilisés.
A Ayorou, plusieurs personnes contactées pointent du doigt le camp de réfugiés de Tabareybarey, situé à seulement 4 km de la ville attaquée. Selon des sources sécuritaires, ce camp pourrait servir de refuge aux terroristes qui planifient leur opération, en toute tranquillité.
« Le camp est un endroit idéal pour stocker des armes, avant toute opération dans la zone », dit-on.
Selon plusieurs observateurs, cette attaque est très osée. Les terroristes ont attaqué, à 180km de Niamey, la capitale, sur la nationale 1, une zone en plein état d’urgence et située à 25 km seulement de la première ville malienne de Labezanga.
Visiblement, les islamistes mettent la pression et cherchent par tous les moyens des armes avant la grande opération annoncée par les pays du G5 Sahel.
Source: RFI