Un litige foncier enfle à Niaréla entre les familles Traoré et Fofana. Cette affaire semble mettre en ébullition l’un des plus vieux quartiers de Bamako et alimente les causeries.
Le litige concerne la parcelle n°41/E sise à Niaréla. A en croire nos informations, madame Nana Kimbiri, belle-sœur de Baba Traoré, aurait été la première attributaire de ladite parcelle n°41/E. c’est alors qu’elle a bâti sa concession avec le permis d’occuper n°236 délivré en janvier 1935 par l’administrateur du cercle de Bamako. Ensuite, par jugement en date du 7 août 1957, le Tribunal du 1er degré de la Commune de Bamako a déclaré Baba Traoré comme seul héritier de feue Nana Kimbiri.
Fort de ce titre de propriétaire, Baba Traoré a entrepris la mise en valeur de la parcelle 41/E y construisant plusieurs appartements grâce à un prêt de 150 000 francs, contracté en son temps, à Crédit Soudan qu’il a intégralement remboursé suivant le payement de mensualités s »élevant au montant de 6351 francs.
Deux ans plus tard, après l’acquisition de la parcelle, c’est-à-dire en 1959, le vieux Baba Traoré décède, mais la famille y vivait toujours dans la concession jusqu’à ce jour fatidique du 18 juin 2013, où elle a reçu une assignation aux fins d’expulsion de Messaoud Fofana, avec comme date butoir, le lendemain 19 juin 2013.
Les plaignants arguent que le permis n°236 de la concession est transféré au nom de El Hadj Baba Haïdara, depuis le 25 mai 1959 sous le n°00481. Vrai ou faux ?
L’affaire est pendante devant la justice. Après un premier arrêt de justice en faveur des fofana,
La partie adverse attaque la décision devant la Cour suprême. Le hic dans cette affaire, c’est comment comprendre l’aspect exécutoire d’une décision de justice alors même que l’affaire reste toujours pendante. La famille Traoré crie au scandale en voyant sa maison démolie dès le premier arrêt de jugement. C’est alors qu’elle soupçonne des mains invisibles, en leur défaveur, dans cette affaire.
Wait and see.
Oumar Coulibaly