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Nema Sagara sur la prolifération des armes légères et de petit calibre au Mali : « Ces armes sont venues raviver tous les anciens conflits inter et intracommunautaires »

A l’instar des autres pays du monde, le Mali commémorait, le vendredi 9 juillet au sein de la commission nationale de lutte contre la prolifération des ALPC (armes légères et de petit calibre), la ‘’Journée internationale sans armes’’. Informant et sensibilisant le public sur les dangers liés à la détention illégale des armes, la colonel-major Nema Sagara, secrétaire permanente du secrétaire permanent de lutte contre la prolifération des ALPC et son équipe se sont confiés à la  presse.

Le problème d’insécurité prévalant toujours au Mali est aussi dû à la prolifération des armes à feu. Ces armes légères et de petit calibre demeurent, de plus en plus, illégalement détenues par les djihadistes, des mouvements ou hordes terroristes, des braqueurs, et des brigands. Comme corollaire : des paisibles citoyens sont victimes d’agressions physiques, des tortures, des menaces, et des enlèvements. Nuit comme jour, ces crimes ou scènes abominables dont assistent les populations sont semés par des gens qui détiennent injustement les armes, et qui tuent injustement sans réfléchir. Célébrée le vendredi 9 juillet, la « Journée internationale sans armes » a été l’opportunité pour la colonelle-major Néma Sagara d’éclaircir les hommes de médias. « Dans le monde entier, ce sont des millions d’armes qui circulent illicitement aux mains des civils », a-t-elle précisé aux journalistes. La déclaration faite à la faveur d’une conférence de presse annonce que le cas du sahel (zone quasiment devenue le nid des forces du mal), est plus que préoccupant. La colonelle-major estime que « le sahel est devenu un creuset d’armes, et que le Mali n’échappe pas au phénomène ».Berceau des grands empires et de royaumes guerriers qu’il reste, le Mali a toujours connu, selon elle, la présence d’armes dans les familles au sein des différentes sociétés. Mais ces armes dont possédaient les familles ne présentaient pas de menaces. Parce que les détenteurs  n’avaient aucune autre arrière-pensée que de manifester leur virilité, indique la conférencière qui rappelle que lesdites armes constituaient un prestige pour la famille. Il s’agissait essentiellement des armes de chasse, a clarifié Nema Sagara. Mais avec l’arrivée des rébellions successives et à partir de 2011 passant par la crise libyenne de 2012, la  possession d’armes par des civils, et notamment celles réservées aux militaires devient un phénomène courant, d’après la secrétaire. Au nom du secrétariat permanent, Mme Sagara certifie : « La possession d’armes réservées à nos forces de défense et de sécurité par des civils est devenue un phénomène courant,  avec la prolifération des milices et des groupes d’autodéfense pour se défendre contre les groupes armés terroristes ».Expliquant combien la pléiade des armes à feu contribue à la consternation du contexte d’insécurité malienne,  la secrétaire permanente exposait ceci aux journalistes : « Ces armes sont venues raviver tous les anciens confits inter et intracommunautaires ».Puis de narrer que le secrétariat permanent de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre s’attèle à lutter contre le phénomène à travers la sensibilisation des communautés sur le danger des armes, l’encadrement des artisans fabricants d’armes, l’appui du gouvernement à disposer d’instrument juridique pour le contrôle des armes, la gestion des stocks nationaux d’armes, l’incitation des communautés à se débarrasser volontairement de leurs armes, ou à les régulariser par ‘obtention d’un permis de port d’armes. Avec la généralisation de l‘insécurité partout dans le pays, elle confie que la tâche du secrétariat permanent n’est pas facile. Mais nous avons foi et confiance que si tout le monde comprenait nos messages, et que tout le monde allait dans le sens de nos recommandations, le Mai allait se défaire de ces armes qui circulent illicitement. Insistant sur l’appui de la presse pour informer et sensibiliser les populations, Néma Sagara a effleuré les difficultés auxquelles la structure est confrontée, dont le manque de moyens.

Mamadou Diarra

  Source: Journal le Pays- Mali

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