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Negociations entre les autorités maliennes et le MNLA : Le Mnla doit être complètement démantelé, dixit Madame Fatoumata Siré Diakité

MNLA1Pour quand le bout du tunnel ? Le Mali négocie toujours à Ouagadougou avec les représentants du  MNLA. De son côté, l’Association pour le Progrès et la Défense des Droits de Femme (APDF) a organisé 14 juin dernier une conférence de presse, au Carrefour des Jeunes de Bamako. L’objectif était d’affirmer d’une part son soutien aux autorités du Mali  et de l’autre  son adhésion aux valeurs de justice. Pour Madame la Présidente de l’APDF, le MNLA doit être complètement démantelé.

 

 

Une partie du destin du Mali se joue dans le pays de Blaise Compaoré depuis la semaine dernière. A Bamako et dans plusieurs villes du Mali des voix patriotiques se faisaient et se font toujours entendre. Des associations de jeunes, de femmes, de partis politiques et autres Mouvements ne jurent que par les Saints pour laver l’affront affligé à la patrie malienne. Au carrefour des jeunes, une voix retentit dans la cour.

 

 

C’était celle de Mme Fatoumata Siré Diakité  non moins présidente de l’Association pour le Progrès et la Défense des Droits de Femme  au cours d’une conférence dont elle était l’animatrice principale. Pour elle, l’objectif était d’apporter son  soutien aux autorités maliennes et de donner la vision que porte son Association sur les  négociations entre les Maliens et les bandits du M.N.L.A qui ont lieu  en ce moment à Ouagadougou.

 

 

Cette conférence a été marquée par plusieurs témoignages sur des pratiques ignobles auxquelles se livraient les groupes rebelles après l’occupation des régions du Nord. La situation est déplorable au regard des nombreux cas de violations des Droits de l’homme.

 

 

En effet, les femmes du nord et du Sud se souviendront longtemps de l’humiliation et de l’impunité dont elles ont été victimes à cause des envahisseurs du Nord en l’occurrence le MNLA. C’est avec des larmes sur les joues  que les différentes intervenantes s’adressaient d’une part aux autorités maliennes et de l’autre à la Communauté Internationale. Pour ces dernières, c’est justement  sur des bases saines et de justice qu’il faut accepter d’encourager les négociations.

 

 

Il s’agit pour Mme Fatoumata Siré Diakité de priver d’amnistie tous les  auteurs de crimes et d’exactions à l’endroit des femmes et des enfants afin que la justice triomphe pour une paix durable. « Nous ne sommes pas contre les négociations et le vivre ensemble est obligatoire, mais on doit bannir d’abord et avant tout l’impunité à jamais », a-t-elle martelé.

 

 

Selon Madame Diakité le MNLA est une entreprise familiale hautement  criminelle que les parents lèguent aux enfants avec l’histoire dite de l’AZAWAD. Poursuit-elle que ce mouvement (MNLA) qui est aujourd’hui à l’origine du malheur des Maliens, doit être complètement démantelé.

 

 

Une autre femme très remontée est revenue à la charge. Elle a haussé le ton : « Ceux qui s’est passé au Nord est impardonnable et on ne l’oubliera jamais. Notre dignité en tant que femme a été bafouée et il ne pourra jamais avoir de paix sans la justice», a martelé Mme Baby Alimatou Maiga.

 

 

Quant à Mme Touré Mariam Touré, elle s’est expliquée à l’aide de détails fort croustillants : « J’ai failli être violée jusque chez moi, lorsque qu’un groupe de combattants rebelles ont envahi la cour de mon  domicile la nuit avec leur torche. Ce jour là, j’étais seule dans ma chambre. Et Dieu, faisant bien les choses, ils sont partis sans fouiller les pièces de la cour et  le lendemain que j’ai plié bagage pour quitter le grand Nord. C’est comme ça que j’ai été sauvée », a-t-elle clamé.

 

 

Pour Mme N’Diaye Madina Kouyaté, Présidente de l’Association Niogon-Kanfo, «  l’histoire d’Azawad ou du MNLA. Cela releve de la mythologie pure et simple comme l’histoire du ‘’grand Python de Ouagadougou’’ dont Sia et d’autres filles du village ont été victimes de viol et d’assassinat. Dans ces conditions, les négociations prendront du temps et ne vont jamais aboutir», a-t-elle martelé.

 

 

Les femmes qui ont pris d’assaut la grande salle du carrefour des Jeunes ont mis à profit  cette occasion pour lancer un appel à tous les associations féminines de se mobiliser afin de témoigner les actes  commis par le MNLA. Elles ont par conséquent  decidé de se rendre à  Kidal avec ou sans les forces militaires. « Avant la fin de ce mois, si la situation de Kidal ne change pas, nous les femmes allons louer des bus pour nous rendre à Kidal et toutes  les femmes volontaires sont invitées à cette aventure», a conclu Mme Diakité.  

 

 

Mountaga DIAKITE

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