Des jeunes voleurs de l’Hippodrome II en Commune II du district de Bamako avaient quitté ce quartier pour prendre une chambre en location à Nafadji en Commune I à côté de la colline près d’une grotte. Dans leur chambre, pendant la journée, s’ils ne dorment pas, ils fument de la drogue, boivent de l’alcool ou font l’amour aux prostituées.
Quand la nuit tombe, ils s’attaquent aux habitants en les braquant pour emporter leurs engins à deux roues. A partir de 23 heures, quand ils aperçoivent une fille qui traverse le carré, elle est pourchassée et violée si elle est rattrapée. Ils ne peuvent pas passer trois jours sans cambrioler une boutique à Nafadji. Fatiguée et terrorisée, la population a décidé de prendre son destin en main. C’est ainsi que le samedi 9 janvier dernier, les habitants se sont concertés aux environs de 16 heures 30mm pour attaquer le nid des bandits armés.
Quand ils ont vu les habitants se diriger vers leur chambre, ils ont pris la fuite laissant l’un d’eux en train de dormir dans la chambre. Ce denier ayant entendu les bruits, essaya de prendre la fuite, mais il a été pourchassé. A quelques mètres seulement, il est rattrapé et copieusement battu. L’un de ses poursuivants lui a administré des coups sous la ceinture, ce qui lui a coupé l’urine. Il est laissé pour mort. Le malfrat ne pouvant pas uriner, criait au secours.
L’un de ses complices rescapés a appelé la Protection civile pour sauver son camarade mais c’était trop tard. Car, à l’arrivée des secouristes, le malfrat avait succombé à ses blessures. Il a été identifié comme Mamadou Touré, fils de Moussa et de Fatoumata Keïta, âgé de 21 ans, lycéen en classe de terminales. Il vivait chez son père à l’Hippodrome II en Commune II avant de commencer les mauvaises fréquentations. A priori, personne ne le considérait comme un malfrat. Une enquête est ouverte au 6è arrondissement.
L rédaction